ZLECAF : Le commerce intra-africain au service du développement durable du continent

Le 14 mai 2025, Libreville a accueilli une rencontre d’envergure autour de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Une initiative stratégique soutenue par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), en partenariat avec le Centre pour l’intégration régionale en Afrique (CRIA) et d’autres institutions clés.

C’est la ministre de l’Entrepreneuriat et des PME/PMI, Zenaba Chaning Gninga, qui a donné le ton en qualifiant la ZLECAF de « l’une des initiatives les plus ambitieuses de notre temps ». Pendant trois jours, experts, décideurs publics et acteurs économiques échangeront sur la manière de renforcer les chaînes de valeur africaines, de connecter les marchés francophones et anglophones, et d’optimiser la facilitation des échanges.

📉 À ce jour, le commerce intra-africain ne représente que 17 % des échanges du continent – un contraste saisissant avec les blocs régionaux européens ou asiatiques. La ZLECAF, si elle est pleinement opérationnelle, pourrait transformer ce paysage, en assurant une libre circulation des biens et des services à l’échelle panafricaine.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Au-delà des discours et des engagements institutionnels, l’enjeu réel de la ZLECAF reste sa mise en œuvre concrète. Les PME africaines, souvent confrontées à des obstacles douaniers, logistiques ou réglementaires, ont besoin de mécanismes tangibles pour s’intégrer aux chaînes de valeur régionales. L’enjeu n’est donc pas uniquement économique, mais aussi politique : harmoniser les législations, investir dans les infrastructures transfrontalières et encourager la production locale.
La ZLECAF peut être un tournant historique, à condition que la volonté politique s’accompagne d’actions coordonnées, efficaces et mesurables sur le terrain.