Trump-Poutine : un cessez-le-feu sous conditions en Ukraine

Ce mardi 18 mars, Donald Trump et Vladimir Poutine ont échangé durant plus de deux heures sur la situation en Ukraine, marquant leur première conversation depuis l’acceptation par Kiev d’un cessez-le-feu. Cet accord prévoit une trêve de 30 jours sur les infrastructures énergétiques, mais Moscou impose ses propres règles. Malgré l’annonce d’un dialogue productif, la Russie a mené de nouvelles frappes nocturnes, lançant six missiles et 145 drones contre l’Ukraine.

Si Washington espérait un cessez-le-feu plus large, le Kremlin exige des concessions telles que l’arrêt du recrutement militaire ukrainien et du soutien militaire occidental, des conditions jugées inacceptables par Kiev. Le statut des territoires occupés, soit 20 % de l’Ukraine, reste flou et absent des discussions officielles.

Les dirigeants européens, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, restent prudents face à cet accord partiel. La France et l’Allemagne insistent sur la nécessité d’un cessez-le-feu mesurable et vérifiable, sans remettre en cause l’intégrité territoriale ukrainienne. Pendant ce temps, les négociations pour un éventuel cessez-le-feu maritime en mer Noire doivent débuter le 23 mars en Arabie Saoudite.

🔎 Le regard de Com d’Afrik
Cet échange entre Trump et Poutine montre une fois de plus que la diplomatie mondiale reste soumise aux rapports de force. Alors que les États-Unis affichent leur volonté de mettre fin à la guerre, Moscou dicte ses propres termes, réduisant ce cessez-le-feu à une simple pause tactique. L’Ukraine, quant à elle, n’a jamais été véritablement incluse dans la négociation, ce qui soulève des questions sur sa souveraineté dans ces décisions stratégiques. L’Europe, bien qu’affirmant son soutien à Kiev, semble en position d’attente, tandis que les prochaines discussions en Arabie Saoudite pourraient redessiner l’équilibre des forces.