Trump n’épargne pas l’Afrique dans sa guerre commerciale

HomeActualité MondeEconomie

Trump n’épargne pas l’Afrique dans sa guerre commerciale

À partir du 9 avril, les produits africains exportés vers les États-Unis seront soumis à de nouvelles taxes, variant de 10 % à 50 %, selon les pay

ACTUALITÉ | Les Banques Nigérianes en tête du classement 2024 : Un leadership qui se confirme !
Enquête : Les fonds envolés de la Banque africaine de développement
GABON | Ali Bongo, l’isolement d’un ancien président en quête de justice
Temps de lecture : 2 min

À partir du 9 avril, les produits africains exportés vers les États-Unis seront soumis à de nouvelles taxes, variant de 10 % à 50 %, selon les pays. Cette annonce, faite par l’administration Trump le 3 avril, marque une intensification de la guerre commerciale lancée par l’ex-président américain. Si les États-Unis représentaient une petite fraction des exportations mondiales africaines, leur impact reste significatif, avec des droits de douane bien plus élevés pour certains pays.

Avec cette décision, Trump met en œuvre sa promesse de mettre fin aux « abus commerciaux » qu’il juge perpétrés par ses alliés et concurrents. Cette décision est un véritable séisme pour l’économie mondiale, qui repose sur les principes du libre-échange depuis la Seconde Guerre mondiale. Le déficit commercial des États-Unis avec l’Afrique s’élève à 7,4 milliards de dollars, une somme relativement modeste comparée aux autres zones géographiques, comme l’Union européenne, avec un déficit commercial de 157 milliards de dollars pour 2023.

Les exportations africaines vers les États-Unis, en 2024, s’élevaient à 49 milliards de dollars, dont 39,5 milliards de dollars pour l’Afrique subsaharienne. Parmi les produits concernés figurent le pétrole brut, les métaux précieux, les véhicules automobiles, et les vêtements. Cependant, certains pays comme le Lesotho et Madagascar seront particulièrement touchés, avec des taxes atteignant respectivement 50 % et 47 %. Ce ciblage semble irrationnel, surtout quand on considère qu’aucun produit américain majeur n’est exporté vers ces nations, selon Jean-Baptiste Velut, professeur à l’université Sorbonne-Nouvelle.

Cette guerre commerciale pourrait avoir des conséquences négatives pour certains secteurs, comme la filière de la vanille de Madagascar, qui sera directement impactée par des hausses de prix en raison de la taxe imposée sur les exportations de ce produit. Le raisonnement de Trump, basé sur un calcul du déficit commercial, soulève des questions sur la viabilité et la justesse de cette approche, surtout quand elle impacte des marchés de niche et des secteurs spécifiques.

Le regard de Com d’Afrik

Cette guerre commerciale que mène Donald Trump contre l’Afrique pourrait avoir des répercussions économiques sévères, non seulement sur les pays directement affectés mais aussi sur la coopération commerciale mondiale. En ciblant des nations comme Madagascar, qui n’ont guère de relations commerciales réciproques avec les États-Unis, l’administration Trump semble oublier que l’Afrique ne doit pas être traitée comme une zone périphérique. Les taxes imposées risquent de faire grimper le prix de certains produits sur le marché américain et d’affecter directement les économies des pays les plus vulnérables, créant ainsi un effet domino sur l’ensemble du commerce international.

 

PARTAGEZ SUR

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: