Du 30 juin au 2 juillet 2025, le ministre de l’Industrie et de la Transformation Locale, Lubin Ntoutoume, a effectué une mission de terrain s
Du 30 juin au 2 juillet 2025, le ministre de l’Industrie et de la Transformation Locale, Lubin Ntoutoume, a effectué une mission de terrain sur les installations industrielles de Comilog à Moanda, dans la province du Haut-Ogooué. Cette visite s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation locale des ressources, avec en ligne de mire l’interdiction de l’exportation de manganèse brut à partir de 2029.
Accueilli par le Directeur général de Comilog, Léod Paul Batolo, le ministre a visité plusieurs infrastructures clés, notamment le Complexe Industriel de Moanda (CIM) et le Complexe Métallurgique de Moanda (CMM), véritables vitrines d’une industrie en mutation. Ces installations transforment déjà le minerai brut en produits à plus forte valeur ajoutée, comme le silicomanganèse et le monoxyde de manganèse, avec un personnel majoritairement gabonais (99,6 %).
Le ministre s’est également rendu aux laveries modulaires d’Okouma, inaugurées en 2024, ainsi qu’à l’École des Mines et de la Métallurgie de Moanda (E3MG), créée en partenariat avec l’État et Comilog. Cette école forme les techniciens et ingénieurs de demain dans des filières industrielles critiques.
Enfin, à Mounana, il a visité un futur centre de contrôle technique, projet porté par l’État avec l’appui de Comilog, qui devrait être livré dans deux mois.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Cette visite de terrain ne relève pas simplement d’un protocole ministériel, elle témoigne d’un changement profond dans la vision industrielle du Gabon. En misant sur la transformation locale, le pays amorce une rupture avec une économie extractive longtemps dépendante de l’exportation de matières premières non valorisées.
L’exemple de Comilog, qui investit simultanément dans l’outil industriel, la formation professionnelle et les infrastructures sociales, donne un aperçu du modèle que le gouvernement cherche à généraliser : une industrie intégrée, créatrice d’emplois, de savoir-faire et de richesse durable.
Mais pour franchir le cap de la souveraineté industrielle, des défis subsistent : renforcer les chaînes d’approvisionnement locales, structurer l’écosystème de PME autour des grandes entreprises, et garantir un cadre réglementaire stable et incitatif.
La transformation du manganèse pourrait ainsi devenir un laboratoire de l’industrialisation gabonaise, à condition de maintenir un cap clair, des engagements réciproques et une transparence sur les résultats attendus.
COMMENTS