Transformation du manganèse : Eramet-Comilog se positionne en partenaire stratégique de l’État gabonais

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Transformation du manganèse : Eramet-Comilog se positionne en partenaire stratégique de l’État gabonais

  Au lendemain de l’annonce gouvernementale interdisant, à compter du 1er janvier 2029, l’exportation du manganèse brut, ressource dont le Gabo

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Au lendemain de l’annonce gouvernementale interdisant, à compter du 1er janvier 2029, l’exportation du manganèse brut, ressource dont le Gabon est le 2ᵉ producteur mondial, les lignes commencent à bouger du côté des opérateurs miniers.

Ce mardi, une rencontre stratégique s’est tenue entre le ministre de l’Industrie et de la Transformation locale, Me Lubin Ntoutoume, et les dirigeants du groupe Eramet, maison mère de la Comilog. Objectif : discuter de l’accompagnement d’Eramet dans la mise en œuvre de cette nouvelle orientation industrielle, qui vise à faire du Gabon un acteur de la transformation locale à forte valeur ajoutée.

André Massard, représentant d’Eramet au Gabon, s’est voulu rassurant :

« Nous avons exprimé notre engagement total à accompagner l’État dans cette volonté légitime de transformer le manganèse localement. »

Il a également souligné les efforts déjà réalisés par la Comilog, notamment via ses installations industrielles à Moanda, tout en mettant en avant le caractère majoritairement gabonais de ses effectifs : plus de 98 % de nationaux.

🧭 Le regard de Com d’Afrik

Cette décision politique marque un tournant stratégique majeur dans la gouvernance des ressources naturelles au Gabon. En imposant une échéance claire à l’exportation du manganèse brut, l’État affiche sa volonté d’inverser la logique extractiviste au profit d’une industrialisation nationale plus inclusive.

L’attitude proactive d’Eramet est à souligner, car elle évite l’écueil du conflit frontal entre intérêts publics et privés. Toutefois, au-delà des engagements verbaux, c’est la capacité à investir massivement, à développer des filières locales pérennes et à garantir des retombées économiques concrètes pour les Gabonais qui servira d’indicateur crédible.

Le vrai défi réside désormais dans l’opérationnalisation : infrastructures, formation, fiscalité incitative, politique énergétique cohérente… autant de leviers à activer pour réussir cette mutation industrielle dans les délais fixés.

 

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