Fin juin, la capitale togolaise Lomé a été le théâtre de manifestations contre le pouvoir en place et la hausse des prix, qui ont malheureuse
Fin juin, la capitale togolaise Lomé a été le théâtre de manifestations contre le pouvoir en place et la hausse des prix, qui ont malheureusement tourné au drame. Selon plusieurs organisations de la société civile, au moins sept personnes ont perdu la vie et des dizaines d’autres ont été blessées lors de ces rassemblements, dispersés parfois par la force.
Les manifestants, mobilisés contre la répression des voix critiques, la hausse des tarifs de l’électricité et la réforme constitutionnelle consolidant le pouvoir de Faure Gnassingbé, ont rencontré une réponse sécuritaire musclée. Des barricades et incendies ont marqué certains quartiers, tandis que des organisations dénoncent des exactions attribuées aux forces de l’ordre et à des milices.
Face à ces accusations, le gouvernement a réagi, affirmant que les décès seraient dus à des noyades et réfutant tout lien avec les interventions policières. Par ailleurs, plusieurs arrestations ont été signalées, avec des témoignages évoquant des mauvais traitements sur des jeunes manifestants. La suspension temporaire de chaînes internationales comme France 24 et RFI témoigne de la tension entre autorités et médias.
🟠 Le regard de Com d’Afrik
Ce nouvel épisode de violence au Togo illustre une crise profonde où la contestation sociale s’oppose à une gouvernance autoritaire qui ne tolère guère la dissidence. La mort de civils lors de manifestations pacifiques est toujours un signal d’alarme grave pour la stabilité démocratique et le respect des droits humains.
L’affaire révèle aussi les tensions autour de la liberté d’expression et d’information dans un contexte où la jeunesse, majoritairement touchée par la précarité, se fait entendre par des moyens traditionnels et numériques. La réaction gouvernementale, entre déni et contrôle médiatique, montre à quel point le dialogue national reste fragile.
En tant que média, Com d’Afrik appelle à une réponse apaisée et inclusive, qui respecte les droits constitutionnels de manifester pacifiquement tout en engageant un véritable dialogue politique. Le Togo, comme beaucoup de pays de la région, doit trouver l’équilibre entre sécurité et liberté, sans quoi les fractures risquent de s’aggraver, menaçant la cohésion sociale.
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