Togo : Vers une adhésion à l’Alliance des États du Sahel (AES) ?

HomeActualité AfriquePolitique

Togo : Vers une adhésion à l’Alliance des États du Sahel (AES) ?

Depuis plusieurs mois, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, multiplie les signaux en direction de l’AES (Alliance des État

Présidentielle 2025 : Thierry Yvon N’Goma prône la rupture monétaire et un rapprochement avec l’AES
A’Salfo : « Un artiste doit rassembler, pas diviser »
Un an après l’élection de Bassirou Diomaye Faye : quel bilan pour le Sénégal ?
Temps de lecture : 2 min

Depuis plusieurs mois, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, multiplie les signaux en direction de l’AES (Alliance des États du Sahel). Après avoir laissé entendre que l’adhésion du Togo n’était « pas impossible », il est récemment allé plus loin en déclarant que « le Togo envisage de rejoindre l’AES, une décision stratégique qui pourrait renforcer la coopération régionale et offrir un accès à la mer aux pays membres ».

Une telle perspective n’est pas anodine. Pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous enclavés, l’accès aux ports togolais pourrait représenter une alternative aux corridors ivoiriens et béninois, jugés trop proches des intérêts occidentaux. Derrière cette possible adhésion, se cachent aussi des intérêts sécuritaires et politiques. Avec une montée des attaques jihadistes dans le nord du pays, le Togo pourrait bénéficier d’une coopération militaire renforcée avec ses voisins sahéliens.

En parallèle, certains observateurs estiment que cette stratégie pourrait également servir les intérêts du pouvoir togolais. Le président Faure Gnassingbé, en poste depuis 2005, fait face à des critiques sur la nouvelle Constitution, jugée taillée pour prolonger son règne. Se rapprocher de l’AES, où les juntes ont reporté sine die les élections, pourrait être un signal fort pour asseoir une longévité politique sous couvert de souverainisme panafricain.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Le Togo joue-t-il un double jeu diplomatique ? En restant membre de la CEDEAO tout en flirtant avec l’AES, Lomé semble vouloir préserver ses intérêts économiques tout en explorant de nouvelles alliances stratégiques. Mais une éventuelle adhésion pourrait provoquer des tensions au sein de la CEDEAO, déjà fragilisée par le départ des trois pays sahéliens. Le choix que fera Faure Gnassingbé dans les mois à venir sera déterminant pour l’avenir diplomatique et économique du Togo.

PARTAGEZ SUR

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: 0