Depuis six mois, les étudiants gabonais de l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) à Lomé, Togo, font face à une
Depuis six mois, les étudiants gabonais de l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) à Lomé, Togo, font face à une crise financière alarmante. Le non-versement de leurs bourses par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) les plonge dans une situation de précarité extrême. Certains, bien qu’ayant obtenu l’approbation de leur bourse en novembre 2024, n’ont reçu que les paiements des mois d’octobre et novembre. D’autres, dont les accords ont été signés en décembre, restent toujours sans aucun financement, contraints de patienter jusqu’« après les élections », selon les promesses de l’ANBG.
Cette attente insoutenable a des conséquences directes sur leur quotidien. Incapables de payer leur loyer, plusieurs étudiants accumulent des dettes, tandis que d’autres, sans soutien familial, vivent dans une détresse profonde. L’option d’un emploi pour financer leurs besoins est pratiquement impossible, les rares opportunités de travail étant mal payées et incompatibles avec leurs horaires de cours.
Face à cette impasse, les étudiants concernés lancent un appel urgent aux autorités gabonaises, afin que des mesures soient prises sans plus attendre. L’avenir académique de ces jeunes est en jeu, et il est essentiel qu’ils puissent poursuivre leurs études dans des conditions dignes et sereines.
Le regard de Com d’Afrik
Peut-on sérieusement parler de valorisation du capital humain lorsque des étudiants gabonais à l’étranger se retrouvent livrés à eux-mêmes ? Le retard de paiement des bourses est un problème récurrent qui, malheureusement, affecte chaque année des jeunes poursuivant leurs études hors du pays. Les promesses électorales ne doivent pas étouffer les réalités du quotidien : ces étudiants sont l’avenir du Gabon et méritent un traitement à la hauteur des ambitions affichées pour la jeunesse. Il est temps d’aller au-delà des discours et d’assurer une gestion rigoureuse et responsable des bourses.
COMMENTS