Togo : manifestations réprimées dans le sang contre le régime de Faure Gnassingbé

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Togo : manifestations réprimées dans le sang contre le régime de Faure Gnassingbé

  Du 26 au 28 juin, la capitale togolaise Lomé a été secouée par une vague de manifestations populaires dénonçant la vie chère, les arrestation

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Du 26 au 28 juin, la capitale togolaise Lomé a été secouée par une vague de manifestations populaires dénonçant la vie chère, les arrestations d’opposants politiques et la réforme constitutionnelle controversée de mai 2024. Le bilan est lourd : au moins sept morts et des dizaines de blessés, selon plusieurs organisations de défense des droits humains, qui accusent les forces de l’ordre et des miliciens pro-régime d’avoir tiré sur les manifestants.

Les protestations ont été largement initiées et amplifiées par la diaspora togolaise sur les réseaux sociaux, alors même que les autorités auraient restreint l’accès à des plateformes telles que Facebook et TikTok, selon le rapport de l’organisation NetBlocks.

Depuis l’adoption de la nouvelle constitution, le Togo est officiellement passé à un régime parlementaire, mais dans les faits, le président Faure Gnassingbé concentre toujours l’ensemble des pouvoirs exécutifs en tant que président du conseil — sans limite de mandats. À 59 ans, il est à la tête du pays depuis 2005, succédant à son père qui a régné sans partage pendant 38 ans.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Ces évènements rappellent avec force que la stabilité politique ne peut exister sans légitimité démocratique. Le Togo, plongé dans une gouvernance dynastique depuis plus d’un demi-siècle, voit aujourd’hui sa jeunesse et sa diaspora contester un système verrouillé, dans lequel les mécanismes de participation sont affaiblis, et les contre-pouvoirs pratiquement inexistants.

Le passage à un régime parlementaire aurait pu marquer un tournant historique. Or, il s’agit d’un glissement institutionnel qui, sous couvert de réforme, entérine la concentration du pouvoir et la prolongation d’un règne personnel, alimentant frustration, colère et exaspération populaire.

Com d’Afrik appelle à une vigilance accrue face aux dérives autoritaires qui se cachent derrière les paravents juridiques. Le continent africain mérite des transitions authentiques, fondées sur le respect des droits humains, la transparence électorale et la justice sociale.

 

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