Le 31 mai 2025, le président de transition nigérien, Général Abdourahamane Tiani, a accusé le Bénin d’abriter des bases servant à l’entraînem
Le 31 mai 2025, le président de transition nigérien, Général Abdourahamane Tiani, a accusé le Bénin d’abriter des bases servant à l’entraînement de groupes jihadistes destinés à déstabiliser le Niger.
Des déclarations qualifiées de « mensongères et inacceptables » par Oloushegun Adjadi Bakari, ministre béninois des Affaires étrangères, qui rejette avec fermeté ces accusations.
📌 Malgré la fermeture de la frontière décidée par Niamey, le Bénin affirme continuer à œuvrer pour la coopération régionale, tout en préservant sa souveraineté. Le chef de la diplomatie béninoise rappelle notamment que le pays lutte activement contre le terrorisme, souvent au prix de lourds sacrifices humains et financiers.
Dans un contexte où les tensions régionales sont ravivées par des accusations d’ingérence, le Bénin souligne avoir enregistré une croissance économique de 7,5 % en 2024, preuve d’une résilience nationale malgré les pressions extérieures.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Les accusations portées par Niamey marquent une escalade verbale préoccupante dans les relations entre deux pays historiquement liés par la géographie, la culture et les intérêts stratégiques communs.
Elles illustrent aussi une polarisation croissante dans la sous-région, où les discours souverainistes servent parfois à détourner l’attention des crises internes non résolues, notamment en matière de sécurité.
Ce bras de fer diplomatique révèle les fragilités structurelles de la coopération régionale ouest-africaine, où les transitions politiques, les influences étrangères et les logiques sécuritaires s’entremêlent dangereusement.
La fermeture prolongée de la frontière n’est pas sans conséquence sur les échanges commerciaux, la libre circulation des personnes, et la stabilité sociale des zones frontalières.
Pour Com d’Afrik, il est urgent de remettre le dialogue régional au cœur des priorités, loin des accusations publiques et des postures idéologiques. La paix en Afrique de l’Ouest dépendra moins des invectives que de la capacité des dirigeants à poser des actes responsables et respectueux des peuples.
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