C’est un message aussi solennel que bouleversant que Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin ont adressé à l’opinion publiq
C’est un message aussi solennel que bouleversant que Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin ont adressé à l’opinion publique ce mercredi. Dans leur toute première prise de parole depuis leur libération, l’ancienne Première dame du Gabon et son fils dénoncent plus de 20 mois de détention « arbitraire », marquée selon eux par des « tortures répétées », des « violations des droits humains » et des pressions pour les contraindre au silence.
Ils accusent les nouvelles autorités issues du coup d’État du 30 août 2023 d’avoir orchestré leur arrestation ainsi que celle de plusieurs membres de la famille, dont un enfant d’un an, dans ce qu’ils qualifient de mise en scène destinée à légitimer une prise de pouvoir par la force.
Les révélations sont graves : violences physiques, électrocutions, simulacres de noyade, signatures forcées de documents de cession de biens, ainsi que des pressions pour s’engager à ne jamais évoquer leur détention.
Mais aujourd’hui, Sylvia Bongo et son fils affirment vouloir rompre le silence. Ils annoncent disposer de preuves audio et vidéo « irréfutables » qu’ils entendent transmettre à la justice française. Ces éléments, selon leurs dires, impliqueraient directement certains responsables militaires et judiciaires gabonais.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Au-delà de l’émotion et des accusations portées, cette sortie publique soulève des interrogations profondes sur les méthodes de transition politique au Gabon. Si les faits évoqués s’avèrent exacts, ils marqueraient un tournant inquiétant pour l’État de droit dans le pays.
Cette prise de parole publique est également une stratégie de communication maîtrisée, visant à internationaliser le débat judiciaire et à mobiliser les regards extérieurs. Le choix de s’adresser à la justice française est un signal fort : il s’agit de déplacer le terrain juridique hors des sphères locales, perçues comme partiales.
Quoi qu’il en soit, cette déclaration marque un nouveau chapitre dans l’après-Bongo, où l’histoire du pouvoir se conjugue désormais au pluriel — entre mémoire, revendications et contre-récits.
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