Surtaxes aériennes : le Gabon tue-t-il son ciel à petit feu ?

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Surtaxes aériennes : le Gabon tue-t-il son ciel à petit feu ?

  Avec près de 298 dollars de frais par billet, le Gabon figure tristement en tête des pays africains les plus chers en matière de redevances a

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Avec près de 298 dollars de frais par billet, le Gabon figure tristement en tête des pays africains les plus chers en matière de redevances aéroportuaires. Un paradoxe criant pour un pays qui ambitionne de développer son tourisme, d’attirer les investisseurs et de jouer un rôle régional dans les échanges économiques.

D’après le rapport 2024 de l’AFRAA (Association des compagnies aériennes africaines), le Gabon affiche des coûts d’accès aériens largement supérieurs à la moyenne continentale, dans un contexte où son trafic annuel reste en deçà du million de passagers.

Le constat est alarmant : à coups de redevances de sûreté, de taxes environnementales, de frais logistiques et de prélèvements opaques, le pays ferme progressivement son ciel, décourageant compagnies aériennes et voyageurs.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Le maintien de cette fiscalité punitive interroge, tant sur sa logique économique que sur sa pertinence stratégique. Comment parler sérieusement de “diversification économique”, de “Ville Verte”, ou de relance du secteur touristique quand un billet d’avion pour Libreville coûte souvent plus cher qu’un aller-retour vers l’Europe depuis Dakar ou Abidjan ?

Alors que plusieurs pays africains assouplissent leurs politiques aéroportuaires pour stimuler les low-costs et intégrer pleinement le Marché unique du transport aérien africain (SAATM), le Gabon semble s’accrocher à une logique de court terme, axée sur des rentrées fiscales immédiates… au détriment de toute vision d’avenir.

Pour Com d’Afrik, il est urgent de réformer en profondeur la structure tarifaire aéroportuaire, de supprimer les charges superficielles et de repenser le ciel gabonais comme un vecteur de croissance et de connectivité, non comme un guichet fiscal.

📌 Sans volonté politique claire et sans rationalisation des coûts, le Gabon risque de devenir une destination hors de portée — non pas par sa géographie, mais par ses choix.

 

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