Dans son dernier rapport économique consacré au Gabon, la Banque mondiale tire la sonnette d’alarme : les subventions accordées pour atténuer
Dans son dernier rapport économique consacré au Gabon, la Banque mondiale tire la sonnette d’alarme : les subventions accordées pour atténuer le coût de la vie pèsent lourdement sur le budget de l’État. Rien qu’en 2024, les subventions aux carburants ont coûté 110 milliards FCFA, soit 0,9 % du PIB.
Ces mesures incluent également :
- La gratuité des transports publics à Libreville,
- Le maintien des subventions sur la farine de blé,
- La réduction du prix du gaz butane,
- Et la réintroduction des aides pour la consommation industrielle de carburant.
Si ces dispositifs visent à soulager les ménages, la Banque mondiale souligne leur inefficacité structurelle et leur ciblage approximatif, en particulier dans un contexte où les plus aisés captent l’essentiel des avantages liés à la consommation de carburant.
Parallèlement, les avantages fiscaux liés à la TVA, y compris ceux du programme Vie chère, se chiffrent à 40 milliards FCFA en 2024.
👁 Le regard de Com d’Afrik
Le rapport de la Banque mondiale met en lumière une tension de fond entre urgence sociale et viabilité budgétaire. Le gouvernement gabonais, confronté à une forte pression populaire sur la vie chère, multiplie les mesures à court terme, souvent coûteuses et peu structurantes.
Mais la véritable problématique reste l’absence de réformes profondes pour baisser les coûts de production, de transport et d’importation des biens de consommation. Ces subventions, si elles apaisent ponctuellement les tensions sociales, agissent comme un pansement sur une fracture économique.
À long terme, la solution réside moins dans les exonérations massives ou les aides généralisées, que dans des politiques publiques ciblées, une rationalisation des dépenses et des investissements durables dans les infrastructures logistiques, agricoles et industrielles.
Le défi est clair : comment soulager les populations sans compromettre l’équilibre budgétaire ni retarder les transformations économiques structurelles ?
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