Soudan : les Forces de soutien rapide installent un gouvernement parallèle, Mohamed Hassan Al-Ta’ayshi nommé Premier ministre

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Soudan : les Forces de soutien rapide installent un gouvernement parallèle, Mohamed Hassan Al-Ta’ayshi nommé Premier ministre

  Dans un nouveau tournant de la guerre civile qui ravage le Soudan depuis plus de deux ans, les Forces de soutien rapide (FSR), milice paramil

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Dans un nouveau tournant de la guerre civile qui ravage le Soudan depuis plus de deux ans, les Forces de soutien rapide (FSR), milice paramilitaire dirigée par Mohammed Hamdan Daglo, ont annoncé ce samedi 26 juillet la nomination de Mohamed Hassan Al-Ta’ayshi comme Premier ministre d’un gouvernement parallèle dans les zones qu’elles contrôlent, principalement dans le Darfour et le Kordofan.

Ancien membre du Conseil souverain de transition (2019–2021), Mohamed Al-Ta’ayshi prendra la tête de ce que les FSR qualifient de « gouvernement de paix et d’unité ». Cette annonce s’inscrit dans la continuité d’une charte politique signée en février dernier à Nairobi entre les FSR et plusieurs groupes armés et civils alliés.

En parallèle, un conseil présidentiel de 15 membres a été formé, avec à sa tête Daglo lui-même et comme vice-président le chef rebelle Abdelaziz Al-Hilu. Cette configuration parallèle fait écho au gouvernement militaire reconnu par la communauté internationale, actuellement dirigé par Kamil Idris, mais toujours incomplet et contesté.

👁 Le regard de Com d’Afrik

Le Soudan est désormais un pays à deux gouvernements, à deux premiers ministres, et à deux visions politiques radicalement opposées. La nomination d’un chef de gouvernement par les FSR, en territoire sous leur contrôle, cristallise la partition de fait du pays et complexifie davantage toute tentative de médiation régionale ou internationale.

Cette stratégie de légitimation politique par les armes traduit une nouvelle étape dans la lutte d’influence entre les anciens frères ennemis, Al-Bourhane et Daglo, tous deux issus du même coup d’État militaire de 2021. Elle installe surtout un double pouvoir instable, menaçant toute perspective de paix durable et d’unification institutionnelle.

Derrière ces manœuvres politiques se cache une réalité plus sombre : des millions de civils pris en otage, dans un pays où les infrastructures sont détruites, les violences interethniques ravivées, et l’aide humanitaire sous contrainte. En l’absence de pression diplomatique forte et coordonnée, ce gouvernement parallèle pourrait entériner la balkanisation du Soudan.

 

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