Sénégal – Une rupture budgétaire sous haute pression

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Sénégal – Une rupture budgétaire sous haute pression

  La promesse de renouveau portée par le duo Diomaye-Sonko se heurte à une réalité économique bien plus sombre que prévu. Le 14 juillet, l’agen

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 Dette publique : les pays pauvres étranglés, le développement sacrifié
Temps de lecture : 2 min

 

La promesse de renouveau portée par le duo Diomaye-Sonko se heurte à une réalité économique bien plus sombre que prévu. Le 14 juillet, l’agence Standard & Poor’s a abaissé la note souveraine du Sénégal à B- avec perspective négative, citant une dette publique bien plus lourde qu’annoncée et des comptes publics en déséquilibre.

Selon les derniers audits (Cour des comptes, cabinet Mazars), le ratio dette/PIB du pays s’élèverait à 118 % fin 2024, contre les 70 % avancés par la précédente administration. En conséquence, le FMI a gelé son programme de prêt de 1,8 milliard de dollars, et les partenaires multilatéraux attendent des garanties avant tout décaissement.

L’amortissement de la dette prévu pour 2025 représenterait 16 % du PIB, avec des intérêts atteignant 5 % du PIB. Dans ce contexte tendu, le gouvernement parie sur une transparence renforcée, une croissance soutenue, et une révision à la hausse du PIB pour alléger la pression.

Mais le mal est profond : gestion opaque de la dette, circuits de financement parallèles, absence de contrôle réel… autant de signes d’un système financier fragilisé.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

En tant que média panafricain, nous voyons dans cette crise budgétaire une opportunité historique, mais aussi un test de crédibilité pour les nouvelles autorités sénégalaises. La publication des vrais chiffres et la mise en pause de certains projets témoignent d’une volonté de vérité. Mais cette démarche ne suffira pas à rétablir la confiance des investisseurs et des bailleurs si elle ne s’accompagne pas d’une réforme en profondeur de la gouvernance financière.

La question centrale reste posée : comment une telle dérive a-t-elle pu être dissimulée pendant si longtemps ? Et surtout, où étaient les garde-fous, nationaux comme internationaux, censés alerter bien avant l’effondrement des indicateurs ?

Cette affaire ne concerne pas que le Sénégal. Elle interroge aussi les mécanismes de transparence et de responsabilité publique à l’échelle du continent. Car sans contrôle rigoureux, les promesses de rupture risquent de sombrer sous le poids des dettes héritées.

 

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