Sénégal : et si Bassirou Diomaye Faye osait défier la dette publique ?

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Sénégal : et si Bassirou Diomaye Faye osait défier la dette publique ?

  Depuis son investiture, le président Bassirou Diomaye Faye incarne une volonté de rupture avec les pratiques du passé. Et une question sensib

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Depuis son investiture, le président Bassirou Diomaye Faye incarne une volonté de rupture avec les pratiques du passé. Et une question sensible refait surface : faut-il honorer toutes les dettes contractées par les anciens régimes ? Dans les cercles financiers internationaux, le défaut de paiement volontaire reste un tabou. Pourtant, au Sénégal, certains observateurs évoquent l’idée d’un refus stratégique de remboursement – non pas par incapacité, mais par choix politique.

Ce débat s’inscrit dans la théorie de la « dette odieuse » : lorsqu’une dette est contractée sans l’accord des citoyens et ne sert pas l’intérêt public, elle ne devrait pas engager les générations suivantes. Un principe radical, souvent agité dans les milieux souverainistes, mais qui pourrait trouver un écho dans un contexte de demande accrue de transparence et de reddition de comptes.

La nouvelle génération de dirigeants africains veut-elle redéfinir les règles du jeu financier ? Le Sénégal pourrait bien devenir un laboratoire de cette mutation.

✍️ Le regard de Com d’Afrik

À Com d’Afrik, nous estimons que la question de la dette ne peut plus être abordée sous l’angle unique de la solvabilité. Elle soulève un enjeu moral et démocratique fondamental : pour qui les dettes ont-elles été contractées ? Et qui en paie le prix aujourd’hui ?

Le débat ne doit pas être caricaturé. Il ne s’agit pas d’un rejet simpliste des engagements passés, mais d’une revendication de souveraineté face à des mécanismes d’endettement souvent opaques. Si le Sénégal ouvre cette voie, il faudra observer avec attention les réactions des marchés, mais surtout, le soutien populaire que cette approche pourrait susciter. Car une chose est sûre : la légitimité politique d’une dette compte autant que sa légalité financière.

 

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