Sénégal, deux affaires de violences policières ravivent le débat sur l’impunité des forces de l’ordre

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Sénégal, deux affaires de violences policières ravivent le débat sur l’impunité des forces de l’ordre

  Fin juin 2025, le Sénégal a été secoué par deux drames impliquant la police : la mort de trois jeunes hommes à Rosso et à Dakar a profondémen

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Fin juin 2025, le Sénégal a été secoué par deux drames impliquant la police : la mort de trois jeunes hommes à Rosso et à Dakar a profondément ému l’opinion publique et même atteint la sphère présidentielle.

À Rosso, Talla Keïta, 18 ans, est décédé à l’hôpital 11 jours après son arrestation pour outrage à agent. Cet événement a déclenché des affrontements entre la jeunesse locale et les forces de l’ordre, conduisant à la mise en garde à vue de deux policiers. Parallèlement, dans le quartier de Cambérène à Dakar, les corps de Thierno Bâ (26 ans) et Lamine Dieng (29 ans) ont été découverts sur une plage. La police affirme que ces deux jeunes hommes se sont jetés à la mer pour échapper à une intervention policière, dans le cadre d’une enquête sur une agression contre un agent, une version contestée par leurs familles.

Ces incidents interviennent alors que le pays peine encore à faire face aux séquelles des violences policières sous l’ère du président Macky Sall, avec des familles toujours en quête de justice.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Ces nouvelles affaires rappellent tristement que la question des violences policières et de l’impunité reste un défi majeur pour la gouvernance sécuritaire en Afrique. Au-delà de la douleur des familles, c’est tout un système qui est mis à l’épreuve : celui de l’État de droit, de la responsabilité des forces de l’ordre et de la confiance des citoyens envers leurs institutions.

La répétition de tels faits illustre un manque criant de mécanismes indépendants et transparents pour enquêter efficacement sur les abus, ainsi qu’un déficit dans la formation et la gestion des forces de sécurité. Si le Sénégal a fait des progrès démocratiques indéniables, ces tragédies révèlent que la sécurité doit impérativement rimer avec respect des droits humains.

Com d’Afrik appelle à un débat public approfondi et à une réforme structurelle, afin que la protection des citoyens devienne une réalité tangible et que la justice soit enfin rendue, sans impunité ni détours. La crédibilité des États africains passe aussi par la capacité à garantir la sécurité dans le respect des droits fondamentaux.

 



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