Sécurité alimentaire : l’Agasa suspend deux marques d’eau en sachet au Gabon

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Sécurité alimentaire : l’Agasa suspend deux marques d’eau en sachet au Gabon

  Suite à une mission inopinée d’inspection dans plusieurs unités de production, la Direction générale de l’Agence gabonaise de sécurité alimen

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Temps de lecture : 2 min

 

Suite à une mission inopinée d’inspection dans plusieurs unités de production, la Direction générale de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a décidé de suspendre les activités de deux marques d’eau en sachet : « Eau Wally » et « Eau Baraka ».

Cette décision découle de nombreuses irrégularités graves constatées dans les procédés de fabrication, notamment :

  • l’absence totale d’étiquetage et de traçabilité,
  • l’absence de bulletins d’analyses physico-chimiques et microbiologiques,
  • l’absence de plan de maîtrise sanitaire,
  • des conditions d’hygiène jugées déplorables dans les unités de traitement et de conditionnement.

Des échantillons ont été prélevés et envoyés en laboratoire pour des analyses. En attendant les résultats, l’Agasa a ordonné la fermeture provisoire des deux établissements et le retrait immédiat des produits incriminés du marché. Toute infraction à cette décision expose les contrevenants à des sanctions prévues par la loi.

🟠 Le regard de Com d’Afrik

Cette suspension révèle une faille persistante dans la chaîne de contrôle sanitaire des produits de consommation courante au Gabon. L’eau en sachet, censée être une alternative accessible pour les populations à faibles revenus, devient ici un vecteur de risque sanitaire, en raison de la négligence — voire de la fraude — de certains producteurs.

L’action de l’Agasa, bien que salutaire, soulève une question plus large : quelles sont les ressources réelles dont dispose cette agence pour mener un contrôle régulier et systématique ? Et pourquoi faut-il toujours attendre des « missions inopinées » pour révéler l’ampleur du laxisme de certains acteurs économiques ?

En tant que média engagé pour la transparence et la protection du consommateur, Com d’Afrik appelle à la révision des protocoles de suivi qualité, à une plus grande responsabilité des industriels, et à une implication citoyenne accrue pour dénoncer les produits à risque.

L’eau ne devrait jamais être une menace, encore moins dans un pays où les enjeux de santé publique sont déjà si nombreux.

 

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