L’Afrique fait face à une réalité contrastée en matière de sécurité alimentaire. Alors que certains pays comme le Rwanda enregistrent des ava
L’Afrique fait face à une réalité contrastée en matière de sécurité alimentaire. Alors que certains pays comme le Rwanda enregistrent des avancées notables grâce à des politiques ambitieuses axées sur l’autosuffisance, d’autres restent piégés dans un cercle vicieux alimenté par les chocs climatiques, les conflits armés et un manque chronique de financements, selon David Laborde, économiste et directeur de division à la FAO.
Lorine Azoulai, experte du CCFD-Terre Solidaire, pointe également la dépendance excessive aux importations alimentaires, qui fragilise davantage les économies locales et expose les populations à la volatilité des marchés internationaux.
👁 Le regard de Com d’Afrik
Cette photographie régionale met en lumière les fractures profondes du continent africain face à l’enjeu vital de l’alimentation. Si des modèles comme celui du Rwanda démontrent qu’une volonté politique ferme et structurée peut inverser la tendance, la majorité des pays africains reste sous l’emprise d’un système alimentaire dominé par l’extérieur.
La souveraineté alimentaire n’est pas qu’un idéal, elle est devenue une nécessité stratégique dans un contexte mondial instable. La dépendance aux importations crée une vulnérabilité qui se double d’un paradoxe : des terres arables abondantes, mais des populations mal nourries.
La crise alimentaire actuelle n’est pas uniquement le résultat de catastrophes naturelles ou de conflits : elle traduit un manque de vision long terme dans les politiques agricoles, un désengagement des États dans la structuration des filières locales, et une absence d’industrialisation des chaînes de valeur.
Pour répondre durablement à ce défi, il faudra repenser la place de l’agriculture dans les stratégies de développement et revaloriser les savoir-faire locaux, tout en assurant un meilleur accompagnement des agriculteurs et agricultrices sur le terrain.
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