À Libreville, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) poursuit ses descentes régulières sur le terrain, multipliant les sanctions
À Libreville, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) poursuit ses descentes régulières sur le terrain, multipliant les sanctions contre les établissements de restauration qui ne respectent pas les normes d’hygiène. Résultat : une série de fermetures temporaires, sans véritable changement structurel.
Des quartiers comme Venez-Voir, Bessieux ou encore Bellevue 1 et 2 ont récemment vu plusieurs gargotes être temporairement fermées. Mais, une fois le délai écoulé, ces restaurants de rue rouvrent… souvent dans les mêmes conditions sanitaires préoccupantes.
Le problème ? Un cycle sans fin qui interroge l’efficacité réelle des mesures prises par l’AGASA.
🧐 Le regard de Com d’Afrik
Ce que révèle cette situation, c’est moins l’absence de contrôles que le manque d’impact des sanctions appliquées. Les descentes de l’AGASA, bien qu’utiles, restent largement symboliques si elles ne s’accompagnent pas de mesures structurelles, durables et dissuasives.
La restauration de rue est une réalité économique incontournable au Gabon, souvent portée par des populations à faibles revenus. Mais cela ne saurait justifier une tolérance face aux dérives sanitaires.
L’AGASA doit aujourd’hui choisir : continuer à jouer au « chat et à la souris » ou refonder son approche, avec une stratégie mêlant formation, accompagnement, contrôles réguliers et fermetures définitives en cas de récidive.
Il y va de la santé publique. Attendre un drame sanitaire pour agir plus fermement serait un échec collectif.
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