Lors de la cérémonie officielle de présentation de l’arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ), le 28 mai 2025 au Palais du Bord de me
Lors de la cérémonie officielle de présentation de l’arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ), le 28 mai 2025 au Palais du Bord de mer, le professeur Guy Rossatanga-Rignault, avocat du Gabon près la CIJ, a livré un discours marquant, mêlant rigueur juridique et émotion patriotique.
Face aux plus hautes autorités de l’État, il est revenu sur le différend frontalier opposant le Gabon à la Guinée équatoriale autour des îles Mbanié, Conga et Cocotiers. S’appuyant sur la Convention de Bata de 1974, que le Gabon considère comme un fondement incontestable de sa position, il a regretté que la CIJ n’en ait pas reconnu la valeur juridique, préférant s’appuyer sur la convention coloniale franco-espagnole de 1900.
💬 « Le droit ne dit pas tout. Et il ne dit pas seul ce qu’il faut faire ensuite. » Une phrase forte pour ouvrir la voie à une gestion diplomatique apaisée, tournée vers le dialogue et la fraternité entre les deux nations.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce discours résonne bien au-delà des murs du Palais du Bord de mer. Il marque un moment charnière dans l’histoire diplomatique gabonaise et dans la construction du récit national autour de la souveraineté territoriale.
Le professeur Rossatanga-Rignault, par son verbe précis et son engagement, a réussi à repositionner le débat au croisement du droit, de l’histoire et de la mémoire collective. En refusant l’effacement d’un acte historique comme la Convention de Bata, il rappelle que la vérité juridique ne peut pas totalement faire abstraction de la vérité historique.
Dans un monde où le droit international s’impose comme dernier recours aux conflits frontaliers, le Gabon, à travers cette prise de parole, envoie un message fort : il accepte le verdict, mais continue de porter sa voix, sa mémoire et son droit avec dignité.
Ce moment nous enseigne aussi que les grandes causes nationales se défendent non seulement sur le terrain diplomatique, mais aussi dans la maîtrise du récit et la solidité des preuves historiques.
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