Ce mardi matin, à la mairie du 1er arrondissement de Libreville, l’opération de révision des listes électorales, officiellement lancée depuis
Ce mardi matin, à la mairie du 1er arrondissement de Libreville, l’opération de révision des listes électorales, officiellement lancée depuis le 14 juillet, semble peiner à prendre son envol. Malgré la présence de tableaux d’affichage annonçant le début des démarches, l’absence quasi totale d’agents sur le terrain donne une impression de flottement.
Une dame d’une soixantaine d’années, venue changer de centre de vote, constate avec déception : « J’ai voulu faire le basculement, mais il n’y a personne pour s’occuper de ça ». À la mairie, les usagers, peu informés, consultent les listes sans vraiment s’engager, tandis qu’un employé municipal avoue que l’affichage a eu lieu la nuit précédente sans présence d’agents pour accompagner les électeurs.
Cette lenteur contraste avec l’importance de cette étape prévue par l’article 48 du Code électoral, qui vise à garantir la fiabilité du fichier électoral. Elle permet aux nouveaux électeurs de s’inscrire, à ceux qui ont changé d’adresse de se faire transférer, et aux personnes décédées d’être radiées.
Le processus doit encore durer jusqu’au 12 août, mais l’interrogation demeure : quand les agents dédiés seront-ils effectivement déployés pour accompagner ces opérations essentielles à la bonne tenue des prochaines élections législatives et locales ?
📰 Le regard de Com d’Afrik
Ce démarrage discret et peu visible de la révision des listes électorales illustre un défi majeur de la démocratie gabonaise : l’organisation et la communication autour des processus électoraux cruciaux restent souvent insuffisantes. Alors que la fiabilité des listes électorales est un pilier fondamental pour des élections crédibles, le manque d’engagement visible des autorités locales et l’absence d’information claire auprès des citoyens nourrissent un climat d’incertitude.
Cette situation peut fragiliser la participation électorale et alimenter les suspicions, surtout dans un contexte politique où la transparence est plus que jamais attendue. Pour que la démocratie gabonaise gagne en maturité, il est urgent d’investir dans une logistique efficace et une communication proactive afin de mobiliser réellement les électeurs et garantir un processus électoral transparent, inclusif et apaisé.
Les prochains jours seront déterminants pour redynamiser cette phase préparatoire indispensable au bon déroulement du scrutin.
COMMENTS