Malgré les efforts législatifs accomplis ces dernières années, de nombreuses femmes, veuves et orphelins victimes de violences peinent t
Malgré les efforts législatifs accomplis ces dernières années, de nombreuses femmes, veuves et orphelins victimes de violences peinent toujours à faire valoir leurs droits. Le constat est alarmant : absence d’informations juridiques, frais de justice prohibitifs, manque d’accompagnement ou encore lenteur des procédures freinent l’accès à la justice pour les plus vulnérables.
Face à cette situation préoccupante, une séance de travail s’est tenue le 29 avril 2025 entre la ministre de la Femme et de la Protection de l’enfance, Élodie Diane Fouefoué, et son homologue de la Justice, Paul-Marie Gondjout. L’objectif : poser les bases d’une réponse concrète et coordonnée.
Le constat de la ministre est sans appel : près de 80 % des femmes accueillies au Centre d’accueil des victimes de Nzeng-Ayong n’ont pas les moyens financiers pour entamer une procédure judiciaire. Elle a plaidé pour la création d’un bureau d’assistance judiciaire spécialisé, destiné à accompagner juridiquement les justiciables économiquement faibles et à assurer un suivi régulier de leurs dossiers.
De leur côté, les organisations de la société civile appellent à une réforme structurelle : simplification des démarches, renforcement du droit de la famille, formation du personnel d’écoute, et surtout réduction des coûts judiciaires.
Alors que les textes existent, leur application reste encore fragile et inégalitaire, notamment pour celles et ceux qui n’ont que la loi pour se défendre.
🟣 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé pour la justice sociale, Com d’Afrik salue cette volonté politique de sortir du simple discours pour agir sur le terrain de l’accès réel au droit. Car dans un État de droit, la justice ne doit pas être un luxe réservé à ceux qui peuvent se la payer.
La protection des femmes et des enfants ne peut être effective sans une justice accessible, humaine et rapide. Cette initiative, si elle est suivie d’actions concrètes, peut marquer un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité et les inégalités. Mais elle suppose aussi un engagement fort de toutes les parties prenantes : institutions, magistrats, avocats, et société civile. Il y va de la crédibilité des politiques publiques et du respect des droits fondamentaux.
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