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Les 11 et 12 juillet 2025, la Haute Autorité de la Communication (HAC) du Gabon a pris part à un colloque international organisé à Cotonou, marquant le 30e anniversaire de la HAAC du Bénin. À cette occasion, 14 autorités africaines de régulation membres du RIARC se sont réunies pour débattre des enjeux de la régulation médiatique à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle, avec un accent particulier sur la lutte contre la désinformation électorale.
Représentée par son Secrétaire général, Gervais Owanga Biye, la HAC gabonaise a exprimé son engagement à adapter ses mécanismes de contrôle à un environnement médiatique en pleine mutation. Parmi les défis abordés : les fake news, la manipulation algorithmique, le microciblage politique et le rôle croissant des plateformes numériques dans le débat public.
🛡️ Dans une dynamique proactive, la HAC a annoncé sa volonté de mettre en place une cellule de veille numérique en prévision des prochaines élections législatives et locales prévues en septembre 2025. Objectif : garantir un encadrement médiatique adapté aux nouvelles réalités technologiques, sans compromettre la liberté d’expression.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Ce colloque met en lumière une question essentielle : comment réguler sans censurer, protéger sans contrôler excessivement ? Le Gabon, engagé dans un processus de transition démocratique, ne peut plus se contenter d’une régulation traditionnelle. L’explosion des contenus numériques, l’usage croissant de l’IA dans la création d’informations et la vitesse de propagation des fake news imposent une refonte structurelle de l’arsenal de surveillance électorale.
En choisissant de s’aligner sur les standards africains, la HAC affiche une volonté de transparence et de modernisation. Toutefois, la réussite de cette démarche dépendra de plusieurs facteurs : la formation des professionnels des médias, l’indépendance des organes de régulation, et une coopération concrète avec les plateformes numériques mondiales, souvent hermétiques aux réalités locales.
Ce tournant stratégique est aussi une opportunité pour reconstruire la confiance entre médias, institutions et citoyens, condition indispensable à un débat démocratique sain.
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