Le climat politique congolais s’échauffe à mesure que les tensions entre l’actuel président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabil
Le climat politique congolais s’échauffe à mesure que les tensions entre l’actuel président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila prennent une tournure judiciaire. Le 18 avril, le retour annoncé – mais non confirmé – de Kabila par la région de Goma, en zone rebelle, a mis le feu aux poudres.
Le gouvernement congolais, par la voix du ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani, affirme disposer de preuves tangibles liant Joseph Kabila à l’Alliance Fleuve Congo (AFC), branche politique du mouvement rebelle M23. Une déclaration lourde de conséquences, qui ouvre un nouvel acte dans la relation tendue entre les deux figures majeures de la vie politique congolaise.
L’annonce d’éventuelles poursuites contre l’ancien président ravive les inquiétudes autour de l’instabilité persistante dans l’Est du pays, où les violences se sont intensifiées ces derniers mois. Cette sortie du ministre marque-t-elle un tournant vers une judiciarisation du conflit politique ou une manœuvre pour consolider le pouvoir de l’exécutif à l’approche d’échéances électorales ?
✍️ Le regard de Com d’Afrik
Ce bras de fer entre Kabila et Tshisekedi n’est pas qu’un simple duel d’hommes d’État. Il soulève une question essentielle : jusqu’où l’État congolais est-il prêt à aller pour affirmer son autorité face aux élites de l’ancien régime ? Si les preuves avancées par le gouvernement sont avérées, il s’agirait d’un précédent majeur dans la lutte contre l’impunité politique en RDC.
Mais attention : la justice ne doit pas devenir un outil à géométrie variable. À Com d’Afrik, nous pensons que la transparence et le respect de l’État de droit doivent guider chaque démarche, même face à des figures historiques controversées. La RDC joue une partie délicate : affirmer sa souveraineté sans glisser dans une chasse aux sorcières politique.
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