La République Démocratique du Congo traverse une nouvelle phase de tension politique majeure. Après la suspension des activités du Parti du p
La République Démocratique du Congo traverse une nouvelle phase de tension politique majeure. Après la suspension des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le gouvernement congolais vient de franchir une étape supplémentaire. Selon un document consulté par Jeune Afrique, une procédure officielle de dissolution du parti fondé par l’ancien président Joseph Kabila est désormais en cours.
Cette décision survient dans un climat de crispation grandissante entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur. Le PPRD, longtemps pilier de la vie politique congolaise, est aujourd’hui dans le viseur du pouvoir en place. Kabila est accusé d’être l’un des parrains de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), mouvement politique soupçonné de soutenir la rébellion armée du M23. Les charges évoquées sont graves : trahison, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Si les preuves formelles restent à établir devant la justice, cette initiative marque une rupture nette entre les deux régimes, et pourrait bouleverser durablement le paysage politique congolais.
🗞️ Le regard de Com d’Afrik
En tentant la dissolution du PPRD, le gouvernement congolais prend un pari audacieux, voire risqué. Ce geste fort peut apparaître comme une volonté de rupture avec un passé jugé encombrant, mais il soulève également des interrogations fondamentales : où s’arrête la justice, où commence la vengeance politique ? Si les faits reprochés à Joseph Kabila sont avérés, la transparence judiciaire devra être totale. Mais dans un pays encore fragile démocratiquement, toute procédure perçue comme arbitraire pourrait attiser les tensions et raviver de vieux démons. À ce carrefour, la RDC doit démontrer que l’État de droit prime sur les règlements de comptes.
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