RDC : Plus de 43 morts dans l’attaque d’une église à Komanda, en Ituri

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RDC : Plus de 43 morts dans l’attaque d’une église à Komanda, en Ituri

  La paroisse catholique Bienheureuse-Anuarite de Komanda, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a été frappée dans la

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La paroisse catholique Bienheureuse-Anuarite de Komanda, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a été frappée dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet par une attaque sanglante attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé affilié à l’État islamique.

Selon les premières informations recueillies auprès de l’ONU, des autorités locales et des ONG, au moins 43 personnes ont perdu la vie, principalement des fidèles réunis dans le cadre du mouvement Croisade eucharistique. Plusieurs jeunes ont également été enlevés, et d’autres grièvement blessés. Les témoignages de terrain sont glaçants : « Nous avons vu 35 corps », a déclaré Dieudonné Katanabo, chef du quartier Umoja.

Cette attaque survient après plusieurs mois d’accalmie dans la province de l’Ituri, région régulièrement ciblée par les ADF malgré une opération militaire conjointe lancée en 2021 par la RDC et l’Ouganda.

👁 Le regard de Com d’Afrik

Cette nouvelle tragédie illustre la fragilité persistante de la paix dans l’est de la RDC, et met en évidence l’échec relatif des stratégies militaires régionales face à des groupes terroristes bien enracinés et résilients. Malgré l’opération conjointe Shujaa entre Kinshasa et Kampala, les ADF continuent d’opérer avec une brutalité extrême et une capacité de nuisance intacte.

L’attaque ciblant une église n’est pas anodine : elle s’attaque au cœur du tissu communautaire, dans un lieu de paix et de recueillement. Elle symbolise également l’escalade idéologique dans les violences, où l’affiliation à des groupes djihadistes transnationaux se double d’une volonté de déstabilisation locale.

Cette situation pose la question d’une réponse non seulement militaire, mais aussi humanitaire, sociale et diplomatique. La population civile paie un tribut démesuré à une guerre asymétrique dont les racines plongent aussi dans l’abandon, la pauvreté, et l’absence de l’État.

Alors que la communauté internationale s’émeut régulièrement des bilans, il est temps de dépasser la compassion pour agir, et de repenser une approche globale du maintien de la paix dans cette partie meurtrie du continent.

 

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