Les vents sont contraires pour Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice. Il est désormais dans le viseur de la justice de son prop
Les vents sont contraires pour Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice. Il est désormais dans le viseur de la justice de son propre pays. Le procureur général près la Cour de cassation a officiellement saisi le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, en vue d’une levée de son immunité parlementaire.
En toile de fond : un projet controversé de construction d’une prison à Kisangani, d’un montant de 29 millions de dollars, attribué à la société Zion Construction SARL. Le contrat suscite de vives interrogations sur les conditions de passation et la transparence du processus.
Face à cette tempête judiciaire et médiatique, le ministre a réagi par un communiqué publié le 11 mai, dénonçant une « campagne de désinformation et de manipulation » orchestrée, selon lui, pour nuire à sa réputation.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les fragilités structurelles de la gouvernance publique en République Démocratique du Congo, notamment sur les questions de marchés publics et de redevabilité des élites. Si la levée de l’immunité d’un ministre en exercice marque un tournant judiciaire potentiellement historique, elle pose aussi la question de l’indépendance de la justice dans un contexte politique tendu.
La rapidité de la procédure et l’exposition médiatique de l’affaire laissent entrevoir des enjeux politiques sous-jacents, où la justice pourrait devenir un instrument de règlement de comptes au sommet de l’État. Reste à savoir si cette démarche ouvrira la voie à un réel assainissement de la gestion publique ou si elle s’inscrira dans une dynamique plus opportuniste.
Dans tous les cas, cette séquence aura un impact durable sur la perception citoyenne de la transparence gouvernementale en RDC.
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