Après avoir catégoriquement rejeté toute négociation avec le M23, le gouvernement congolais semble aujourd’hui contraint de revoir sa position. L’Ango
Après avoir catégoriquement rejeté toute négociation avec le M23, le gouvernement congolais semble aujourd’hui contraint de revoir sa position. L’Angola a annoncé, contre toute attente, l’organisation de pourparlers entre la RDC et le groupe rebelle dès le 19 mars 2025. Une annonce qui marque un véritable tournant diplomatique dans ce conflit qui secoue l’est du pays depuis plusieurs années.
🔹 Un revirement stratégique de Kinshasa
Jusqu’ici, le président Félix Tshisekedi avait fait de la lutte militaire contre le M23 une priorité absolue, excluant toute discussion avec ce qu’il qualifie de « groupe terroriste ». Mobilisation des milices Wazalendos, soutien des forces burundaises, intervention de la SADC, rien n’a permis d’inverser la situation sur le terrain. L’impasse militaire a finalement contraint Kinshasa à explorer une solution politique.
🔹 Un tournant sous pression internationale ?
Pour plusieurs observateurs, ce changement de cap n’est pas anodin. Face à une guerre d’usure, l’isolement diplomatique grandissant de Kinshasa et l’échec des solutions militaires auraient pesé dans la balance. « Aucune des stratégies mises en place n’a permis de reprendre le contrôle », analyse Onesphore Sematumba, expert des conflits dans la région des Grands Lacs.
📌 Le regard de Com d’Afrik
Ce changement de posture de Kinshasa met en lumière les limites des interventions militaires dans la résolution des conflits armés en Afrique. Après des mois d’opérations infructueuses, le dialogue semble être le dernier recours, malgré les réticences initiales du pouvoir. Mais cette ouverture tardive aux négociations suffira-t-elle à garantir une paix durable ? Rien n’est moins sûr. Le risque est grand de voir ce dialogue se transformer en un simple cessez-le-feu temporaire, sans réelle avancée vers une stabilisation de l’est congolais.
COMMENTS