Dans le cadre de l’aménagement et de l’assainissement du 1er arrondissement de Libreville, le projet du bassin versant de Gué-Gué s’apprête
Dans le cadre de l’aménagement et de l’assainissement du 1er arrondissement de Libreville, le projet du bassin versant de Gué-Gué s’apprête à entrer dans une phase active. Guy Ulrich Odounga, coordonnateur général de l’Unité de coordination des études et travaux (UCET), a dévoilé les grandes lignes de cette initiative ambitieuse lors d’un entretien avec L’Union.
Porté par une vision d’aménagement durable, ce projet concerne 854 hectares déclarés d’utilité publique depuis 2014. Il prévoit la construction de 1 070 logements et d’infrastructures collectives (écoles, centres de santé, plateaux sportifs) sur le site de Bikele-Nzong, dans le cadre du Plan complet de réinstallation (PCR).
Selon l’UCET, 490 familles sont officiellement concernées par des mesures de relogement et d’indemnisation, sous réserve de leur conformité aux critères établis. La livraison des 300 premiers logements est attendue pour le 30 août, tandis que les 770 autres seront financés via un prêt additionnel de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC).
Cependant, certaines réticences persistent sur le terrain, notamment du fait de constructions non autorisées. L’UCET s’engage à poursuivre les actions de sensibilisation et à effectuer une nouvelle photographie des lieux en 2025, pour une identification claire des ayants droit avant la phase de démolition.
🟠 Le regard de Com d’Afrik :
Le projet du bassin versant de Gué-Gué s’inscrit dans une démarche de refondation urbaine que Libreville n’a que trop attendu. Au-delà des chiffres et des promesses, il soulève une double exigence : celle de l’efficacité dans la mise en œuvre et celle de la justice sociale. Reloger, c’est bien. Le faire dans la dignité et la transparence, c’est mieux.
Le Plan de réinstallation apparaît structurant, mais sa réussite dépendra largement de la qualité du dialogue avec les populations impactées. Le passé nous enseigne que l’aménagement urbain ne peut plus être imposé d’en haut : il doit se construire avec les citoyens. Ce projet, s’il est mené à bien, pourrait marquer un tournant dans la manière de concevoir la ville au Gabon — plus inclusive, mieux pensée, et tournée vers le bien-être collectif.
COMMENTS