Les candidats à la dernière élection présidentielle gabonaise ont jusqu’au 25 juin 2025 pour déposer leurs comptes de campagne au greffe de l
Les candidats à la dernière élection présidentielle gabonaise ont jusqu’au 25 juin 2025 pour déposer leurs comptes de campagne au greffe de la Cour des comptes, conformément à l’article 369 du Code électoral. Ce délai de 60 jours, calculé à partir de la proclamation des résultats définitifs, vise à garantir la transparence des dépenses engagées durant la campagne.
À ce jour, seul le président élu Brice Clotaire Oligui Nguema a respecté cette exigence, selon un communiqué de la Cour des comptes en date du 18 juin 2025. Les sept autres candidats (Alain-Claude Bilie-By-Nze, Gninga Chaning Zenaba, Stéphane Iloko Boussengui, Lapensée Essingone, Axel Stophène Ibinga Ibinga, Thierry Yvon Michel N’goma et Alain Simplice Boungoueres) n’ont pas encore déposé leurs documents. Ils s’exposent à des sanctions prévues par la loi en cas de manquement.
L’institutionnalisation des comptes de campagne, émanation du Dialogue National Inclusif (DNI), s’inscrit dans une démarche de moralisation de la vie publique. Elle contribue à limiter l’influence des financements opaques sur les scrutins et à promouvoir un jeu démocratique plus équitable.
📝 Le regard de Com d’Afrik
L’échéance du 25 juin représente un véritable test pour la nouvelle gouvernance électorale issue du Dialogue national. Au-delà de la conformité réglementaire, le dépôt des comptes de campagne est un indicateur de la volonté des acteurs politiques de jouer la carte de la transparence et de la responsabilité.
Le fait que seul le président élu ait, pour l’instant, satisfait à cette exigence interroge : manque de préparation des autres candidats ? Difficultés à justifier certaines dépenses ? Ou simple négligence face à une règle pourtant cruciale ?
Quoi qu’il en soit, cet exercice de reddition des comptes devrait s’imposer comme un standard démocratique incontournable, dans un contexte où la confiance citoyenne envers les institutions reste à consolider.
COMMENTS