Le 12 avril dernier, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a dévoilé les résultats provisoires de l’élection présidentielle au Gabo
Le 12 avril dernier, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a dévoilé les résultats provisoires de l’élection présidentielle au Gabon. Sans grande surprise, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a remporté 90,35 % des suffrages, au terme d’un scrutin organisé dans un calme remarquable. Ce plébiscite massif témoigne d’un large soutien populaire, mais pose désormais la question essentielle de l’après : comment traduire cette légitimité électorale en actions concrètes et durables pour le pays ?
Alors que 4,94 % des voix se sont portées sur d’autres candidatures, l’heure est désormais à la consolidation politique. Le président Oligui Nguema, fort de ce mandat, s’oriente déjà vers les prochaines échéances électorales. Un remaniement profond de l’exécutif est attendu, signe que les grandes manœuvres pour la mise en œuvre de ses engagements sont en cours. L’orientation que prendra cette nouvelle gouvernance sera déterminante pour le climat socio-politique et économique du pays.
Le regard de Com d’Afrik
Ce score écrasant interpelle. Il montre une volonté claire de stabilité, mais aussi une absence réelle de concurrence électorale structurée. À Com d’Afrik, nous observons que ce type de résultat, s’il renforce l’autorité présidentielle, peut aussi soulever des interrogations sur la pluralité politique et la liberté d’expression.
Au-delà des chiffres, la transition démocratique reste fragile et les attentes des Gabonais sont considérables : réforme des institutions, lutte contre la corruption, relance économique, amélioration des services publics… L’enjeu pour Oligui Nguema ne sera pas seulement de gouverner avec une majorité écrasante, mais de faire vivre le débat démocratique et de poser les bases d’un État plus inclusif, équitable et transparent.
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