Présidentielle au Cameroun : Rivalités et manœuvres autour de Paul Biya à l’approche des élections

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Présidentielle au Cameroun : Rivalités et manœuvres autour de Paul Biya à l’approche des élections

  À moins de six mois des élections présidentielles prévues pour octobre, le Cameroun est déjà plongé dans une bataille de communication intern

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À moins de six mois des élections présidentielles prévues pour octobre, le Cameroun est déjà plongé dans une bataille de communication interne, même si le président Paul Biya n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature. Tandis que les grandes villes du pays sont envahies par les affiches et les slogans du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), l’équipe de campagne est déjà bien en place, mais c’est dans l’ombre du palais d’Etoudi que la véritable rivalité fait rage.

En effet, deux figures clés du gouvernement, Ferdinand Ngoh Ngoh et Martin Belinga Mvondo Ayolo, se livrent une guerre de positionnement stratégique pour prendre le contrôle de la communication présidentielle. Ce climat de compétition et de rivalités internes, déjà perceptible à travers des actions de promotion personnelles, a créé une cacophonie dans la gestion de l’image du président sortant.

Si ces manœuvres internes sont de nature politique, elles révèlent une dynamique plus large : celle du jeu de pouvoir au sein du gouvernement, mais aussi de l’orientation de la campagne à venir. Cette lutte pour les commandes de la communication présidentielle risque-t-elle de nuire à l’image du RDPC à quelques mois du scrutin ?

📰 Le regard de Com d’Afrik

À l’aube de la présidentielle au Cameroun, la rivalité entre Ngoh Ngoh et Mvondo Ayolo n’est pas seulement un affrontement personnel : elle illustre un phénomène plus vaste et plus inquiétant : la fragmentation de l’équipe présidentielle à un moment où l’unité et la cohésion seraient des atouts essentiels pour sécuriser la réélection de Paul Biya.

Dans un contexte où le pouvoir est en place depuis plusieurs décennies, l’intensification de ces luttes internes pourrait créer un climat d’instabilité au sein du RDPC et nuire à son image, déjà fragilisée par des années de pouvoir. L’incapacité de maintenir une communication fluide et cohérente pourrait également affaiblir la crédibilité du président, surtout à un moment où les Gabonais attendent des projets de gouvernance concrets plutôt que des jeux de pouvoir internes.

La question demeure : à force de se concentrer sur ces rivalités, les stratèges politiques au pouvoir risquent-ils de perdre de vue l’essentiel : une campagne présidentielle qui doit répondre aux attentes du peuple et non aux désirs des prétendants à la succession ?

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