Présidentielle 2025 : Nouvelle Aurore conditionne son soutien à la dissolution du PDG

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Présidentielle 2025 : Nouvelle Aurore conditionne son soutien à la dissolution du PDG

Réuni en Convention nationale constitutive du 26 au 28 mars à Libreville, le mouvement citoyen Nouvelle Aurore, dirigé par Fred-Aurèle Zehou Mouss

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Réuni en Convention nationale constitutive du 26 au 28 mars à Libreville, le mouvement citoyen Nouvelle Aurore, dirigé par Fred-Aurèle Zehou Moussok, s’engage pleinement dans la dynamique de rupture. Affirmant son soutien au candidat le plus à même de battre Brice Clotaire Oligui Nguema lors de la présidentielle de 2025, le mouvement place la barre très haut : ce soutien sera accordé uniquement si le candidat s’engage formellement à respecter un cahier des charges en dix points, dont la dissolution du Parti Démocratique Gabonais (PDG).

Considéré comme le pilier d’un système discrédité, le PDG est tenu responsable par Nouvelle Aurore de la crise politique et institutionnelle actuelle. Le mouvement estime que sa dissolution est un passage obligé pour rétablir une véritable légitimité démocratique, conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif et aux aspirations d’une grande partie de la population depuis la fin du régime d’Ali Bongo Ondimba.

Toutefois, loin de s’enfermer dans une logique rigide, Nouvelle Aurore se veut ouvert au dialogue. Le mouvement invite les forces d’opposition à construire une plateforme commune, reposant sur des engagements fermes mais négociables, dans l’objectif de bâtir une convergence programmatique. Il s’agit selon ses dirigeants d’éviter l’éparpillement des voix et de maximiser les chances d’un changement de régime durable.

Outre la dissolution du PDG, Nouvelle Aurore plaide également pour la révision de la Constitution et du Code électoral adoptés en 2024. Le mouvement veut faire de cette campagne un moment de vérité et de refondation.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Derrière cette prise de position forte se cache une réalité politique incontournable : le rejet populaire du PDG reste vif, et sa dissolution symboliserait pour beaucoup la fin d’un cycle. Toutefois, une telle exigence, bien que légitime au regard du passif du parti, risque de crisper un jeu politique déjà sous tension. En posant des conditions structurantes, Nouvelle Aurore redonne de la consistance au débat démocratique, souvent noyé dans des stratégies personnelles. Mais la question demeure : les autres forces d’opposition sauront-elles jouer collectif pour imposer une véritable rupture, ou tomberont-elles dans les pièges de la division ?

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