Le lundi 14 avril 2025, plusieurs missions d’observation électorale nationale accréditées pour couvrir la présidentielle du 12 avril ont livr
Le lundi 14 avril 2025, plusieurs missions d’observation électorale nationale accréditées pour couvrir la présidentielle du 12 avril ont livré une déclaration commune à Libreville. Dans un hôtel de la capitale, le Réseau des Observateurs Citoyens (ROC), la Mission d’Observation Électorale de la Société Civile (MOE-SC) et la coalition Tournons la page ont tenu à exprimer leur satisfaction concernant le déroulement du scrutin, en mettant en avant le climat pacifique et l’engagement civique remarquable des Gabonais.
Blanche Simonny Abegue, coordinatrice de la mission ROC, a dressé un bilan globalement satisfaisant, tout en soulignant des dysfonctionnements à corriger pour les prochaines échéances électorales. Elle a salué les avancées notables tout en appelant à des solutions concrètes pour répondre aux failles persistantes du système électoral.
Dans le même élan, Jeanne Clarisse Dilaba, cheffe de la MOE OSC-Gabon, a salué la mobilisation citoyenne et le rôle clé joué par les acteurs de la société civile dans la réussite de ce processus démocratique. Cependant, les missions ont également relevé plusieurs points préoccupants : retards dans la délivrance des accréditations, refus d’accès à certains bureaux de vote, absence de recours en cas de rejet des plaintes, ainsi que des cas d’intimidation à l’égard des observateurs.
Un appel a été lancé en faveur d’une réforme du système d’accréditation et d’un meilleur dialogue entre les parties prenantes. Les observateurs ont aussi remercié les partenaires internationaux tels que l’Union Européenne, l’Ambassade de France, le PNUD et l’IDEA, dont le soutien a été jugé déterminant.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé, nous saluons cette prise de parole conjointe des missions d’observation nationale, symbole d’une société civile active et résolue à jouer son rôle dans la consolidation de notre démocratie. Le taux de participation et la mobilisation citoyenne démontrent une volonté claire des Gabonais de s’approprier leur destin politique. Toutefois, les irrégularités relevées sont un signal d’alerte qui ne doit pas être ignoré. Elles rappellent que la démocratie est un chantier permanent, qui exige rigueur, transparence, et écoute. La crédibilité du processus électoral ne peut être pleinement assurée sans des réformes profondes et concertées.
COMMENTS