Après s’être déclaré « prêt » à diriger la Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé s’apprête à faire un pas stratégique en renonçant à sa propre can
Après s’être déclaré « prêt » à diriger la Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé s’apprête à faire un pas stratégique en renonçant à sa propre candidature. Selon des sources proches du dossier, l’ancien ministre de la Jeunesse devrait officiellement se rallier à Simone Ehivet Gbagbo, l’ex-première dame, d’ici la mi-août.
Cette décision intervient dans un contexte électoral tendu, à quelques mois d’un scrutin qui s’annonce déterminant pour l’avenir politique du pays. Écarté de la course en raison d’une condamnation judiciaire liée à la crise postélectorale de 2010-2011, Blé Goudé semble désormais miser sur une stratégie d’influence indirecte, en s’alignant derrière une figure politique avec laquelle il partage un long passé de lutte et de loyauté idéologique.
👁 Le regard de Com d’Afrik
Ce revirement politique de Charles Blé Goudé, bien qu’annoncé, marque un tournant dans la recomposition des forces souverainistes ivoiriennes. En se plaçant derrière Simone Gbagbo, il envoie un double signal : une volonté de rassemblement au sein du camp « patriotique », et une lecture réaliste de ses propres marges de manœuvre politiques dans un environnement juridique encore contraignant.
D’un point de vue stratégique, cette alliance réactive une mémoire politique forte, celle du tandem Gbagbo-Blé Goudé qui a marqué les années 2000 en Côte d’Ivoire. Si elle se confirme, cette union pourrait galvaniser une partie de l’électorat nostalgique d’un certain discours nationaliste, tout en repositionnant Simone Gbagbo au centre du jeu politique, malgré une image parfois clivante.
Reste à savoir si cette dynamique sera suffisante pour peser face aux grandes formations en lice, et si elle permettra de transcender les blessures encore vives de la décennie passée.
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