À quelques jours du scrutin présidentiel prévu le 12 avril, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, présente son bilan comme
À quelques jours du scrutin présidentiel prévu le 12 avril, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, présente son bilan comme le socle d’une transformation nationale en profondeur. Investi à la tête de l’État après la chute du régime Bongo en août 2023, le général-président revendique une gouvernance plus transparente, une économie relancée et un tissu social en voie de reconstruction.
Durant les dix-huit mois de transition, plusieurs initiatives ont marqué son action : Dialogue national inclusif, nouvelle Constitution, Code électoral révisé, mais aussi des efforts notables en matière de finances publiques, avec notamment le remboursement de 858 milliards de FCFA de dette et la restructuration de l’eurobond 2025.
Sur le plan économique, le chef de l’État mise sur la souveraineté stratégique : rachat d’Assala Energy, relance de la SNBG, création de Fly Gabon, ou encore lancement de la BCEG (Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat au Gabon). En parallèle, il met en avant la création de milliers d’emplois, le programme Taxi Gab, et les investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures.
Avec 1 900 km de routes réhabilitées, 14 groupes électrogènes acquis, et plus de 1 300 étals de marché construits, Oligui Nguema plaide pour une action multisectorielle dont il souhaite aujourd’hui assurer la continuité. « Le peuple gabonais mérite un État efficace, souverain et au service de tous », déclare-t-il, appelant à poursuivre « l’œuvre de refondation nationale ».
🗞 Le regard de Com d’Afrik
Le discours du président-candidat s’articule autour d’un récit : celui d’un Gabon « nouveau », en rupture avec l’ordre ancien. Si le bilan présenté est riche en chiffres et en actions, le véritable défi réside dans la pérennité des réformes. Beaucoup d’initiatives ont été amorcées, mais peu encore ont fait l’objet d’une évaluation indépendante.
L’enjeu, pour les électeurs, est de faire la part entre le volontarisme politique et la réalité du terrain. Car si l’ambition est salutaire, le risque d’une communication plus performante que l’exécution demeure. Le scrutin du 12 avril ne sera donc pas seulement un verdict sur une transition, mais un test de maturité pour une population qui attend des résultats durables.
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