Depuis le 6 avril 2025, les centres de distribution des cartes d’électeurs à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, ne désemplisse
Depuis le 6 avril 2025, les centres de distribution des cartes d’électeurs à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, ne désemplissent pas. Si le démarrage de l’opération, le 2 avril, s’est fait dans la discrétion, la dynamique s’est nettement intensifiée à l’approche du scrutin présidentiel prévu le 12 avril.
Dans les différents points de distribution, notamment à la salle polyvalente du 1er arrondissement, les files s’allongent chaque jour. Les citoyens, motivés par le besoin de faire entendre leur voix, viennent en nombre retirer le précieux sésame leur permettant de voter.
« Je suis content d’avoir retiré ma carte ce matin, maintenant je suis rassuré que samedi 12 avril je vais voter », nous a confié un habitant à la sortie d’un centre de distribution. Un témoignage qui illustre bien l’intérêt croissant des populations pour ce rendez-vous électoral.
Avec ses 35 bureaux de vote et des milliers d’inscrits, la commune de Tchibanga affiche un regain d’intérêt pour la chose politique. Il ne reste plus qu’à espérer que cette mobilisation dans les centres de retrait se traduise par une affluence tout aussi massive dans les urnes samedi. Car le véritable adversaire, selon de nombreux observateurs, reste l’abstention.
🎙 Le regard de Com d’Afrik
L’effervescence autour du retrait des cartes d’électeurs à Tchibanga est un bon signal démocratique. Elle témoigne d’une volonté citoyenne de participer à la vie politique, de ne plus subir mais d’agir. Dans un contexte où la méfiance envers les institutions électorales peut être forte, cette mobilisation rassure.
Mais le défi est encore devant nous : transformer cette volonté en vote effectif. Le 12 avril sera révélateur. Le fossé entre l’envie de changement et l’acte électoral est parfois grand. À Tchibanga, comme ailleurs, la carte d’électeur ne doit pas seulement être retirée, elle doit être utilisée. Car voter, c’est revendiquer une part de pouvoir, aussi symbolique soit-elle, dans la construction du Gabon de demain.
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