Potasse de Mayumba : Millenial Potash injecte près de 280 milliards FCFA dans l’exploitation du gisement gabonais

Un accord stratégique a été signé entre la République Gabonaise et la société américaine Millenial Potash, pour un investissement de 500 millions de dollars (environ 280 milliards FCFA) dans le développement du gisement de potasse de Mayumba. Cette signature, présidée par le Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est déroulée en marge du sommet multilatéral sur les minéraux critiques organisé par le président américain Donald Trump.

Ce partenariat marque un tournant pour le Gabon, qui ambitionne de renforcer ses liens économiques avec les États-Unis, particulièrement dans des secteurs stratégiques comme les infrastructures, l’énergie et la transformation locale des ressources naturelles. L’accord, d’une durée de 56 ans, prévoit une production annuelle de 800 000 tonnes d’engrais potassique et la création de 975 emplois directs. Une première tranche de 5 millions de dollars sera dédiée aux études de faisabilité.

Au-delà des retombées économiques, ce projet revêt une importance capitale pour le développement territorial de la région de Mayumba. Il est porteur d’un potentiel significatif en matière de formation professionnelle, de dynamisation économique locale et d’exploitation responsable, conciliant croissance industrielle et protection environnementale.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Cet investissement massif illustre la volonté du Gabon d’asseoir sa souveraineté minérale tout en s’insérant dans des chaînes de valeur mondiales plus intégrées et durables. L’engagement de Millenial Potash n’est pas seulement financier, il porte aussi une promesse sociale forte, notamment par la création d’emplois et le renforcement des compétences locales.

Cependant, au-delà des chiffres, la réussite de ce projet dépendra de la gouvernance, de la transparence dans la gestion des ressources et de la capacité à assurer un développement territorial équilibré. La longue durée de la convention impose un suivi rigoureux pour que les bénéfices économiques ne se limitent pas aux phases initiales, mais s’inscrivent dans la durée, tout en respectant les enjeux environnementaux.

Ce projet peut devenir un modèle exemplaire pour l’exploitation responsable des ressources en Afrique, à condition que l’État gabonais et ses partenaires maintiennent un dialogue ouvert avec les communautés locales et veillent à une répartition équitable des richesses.