Plaine-Orety : quand sécheront ces larmes ?

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Plaine-Orety : quand sécheront ces larmes ?

  Ce qui s’est passé à Plaine-Orety ces derniers jours ne peut être qualifié autrement que de drame social. Des bulldozers ont rasé des habitat

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Temps de lecture : 2 min

 

Ce qui s’est passé à Plaine-Orety ces derniers jours ne peut être qualifié autrement que de drame social. Des bulldozers ont rasé des habitations, des familles entières ont été chassées de leur toit, souvent en pleine nuit, sans relogement immédiat ni véritable cadre d’accompagnement. Le choc est profond, les pleurs nombreux, l’incompréhension totale.

Le gouvernement évoque des « mesures sociales »… mais où étaient-elles lorsque les premiers murs s’effondraient ? Où étaient-elles lorsque des enfants se sont retrouvés sans abri, en pleine période d’examens scolaires ? Ce déguerpissement – s’il était annoncé – n’en reste pas moins brutal et humainement inacceptable.

Il faut rappeler que le problème est structurel : le Gabon fait face à un déficit de plus de 300 000 logements décents, conséquence d’une urbanisation galopante, non anticipée. Plaine-Orety devient le symbole de cette fracture sociale criante entre un État qui planifie des infrastructures, et des citoyens qui subissent les conséquences d’une absence de politique du logement.

👁️ Le regard de Com d’Afrik

En tant que média engagé et observateur des dynamiques sociales, Com d’Afrik alerte sur les dérives d’une gestion technocratique déconnectée des réalités humaines. Le traumatisme vécu à Plaine-Orety est un marqueur inquiétant de la distance entre l’action publique et les besoins fondamentaux des populations.

Le discours gouvernemental, souvent empreint de promesses de modernisation urbaine, perd en crédibilité lorsqu’il se traduit sur le terrain par des scènes de détresse humaine. Ce n’est pas seulement une question d’urbanisme, c’est une crise de l’humanité dans la gouvernance. Détruire sans reloger, planifier sans écouter, appliquer sans prévenir : autant de signaux d’un profond malaise dans la gestion de l’espace urbain.

Nous interpellons solennellement les autorités : reloger dignement, protéger les plus vulnérables et humaniser l’action publique doivent être des priorités indiscutables. Le Gabon ne peut se moderniser en sacrifiant ses propres enfants.

🟡 À Plaine-Orety, ce sont des vies qui ont été broyées. Et tant que des solutions concrètes ne seront pas apportées, la question restera entière : quand sécheront ces larmes ?

 

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