Après plusieurs mois de spéculations et de retenue stratégique, l’alliance OPEP+ a officiellement annoncé, le jeudi 3 avril 2025, une au
Après plusieurs mois de spéculations et de retenue stratégique, l’alliance OPEP+ a officiellement annoncé, le jeudi 3 avril 2025, une augmentation de la production de 411 000 barils par jour, applicable dès mai 2025. Cette décision marque un tournant après plus d’un an de réductions volontaires destinées à soutenir les cours du pétrole face à une demande mondiale affaiblie.
Parmi les pays concernés, l’Algérie, qui avait appliqué une coupe de 51 000 barils par jour depuis février 2024, fait partie des huit producteurs qui relâcheront partiellement leur frein sur l’offre. La mesure est présentée comme un moyen de stabiliser le marché, mais intervient dans un contexte de baisse notable des prix du brut. Le Brent, baril de référence, évolue actuellement autour de 65 dollars, après une chute significative de 6,4 % le jour même de l’annonce.
Malgré cette décision, l’OPEP+ garde une marge de manœuvre et souligne que l’ajustement reste réversible. En clair, la production pourra de nouveau être modifiée selon les fluctuations du marché et les signaux de l’économie mondiale, encore marquée par un ralentissement général et des tensions commerciales durables.
🟠 Le regard de Com d’Afrik
En optant pour une hausse modérée de sa production, l’OPEP+ joue une partie d’équilibriste sur un marché pétrolier de plus en plus imprévisible. Entre la nécessité de soutenir les pays producteurs, notamment ceux fortement dépendants des revenus pétroliers, et la pression d’un marché mondial hésitant, la stratégie de l’alliance reflète une recherche de flexibilité plus que de puissance.
Cette posture traduit aussi un changement d’époque : là où les décisions de l’OPEP+ faisaient autrefois la pluie et le beau temps sur les marchés, elles semblent aujourd’hui moins décisives face à des dynamiques économiques globales de plus en plus complexes — entre transition énergétique, crises géopolitiques et incertitudes économiques.
Reste à savoir si cette décision réussira à inverser la tendance baissière des prix, ou si elle ne fera que renforcer l’inaction des marchés dans une période de doute généralisé.
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