Pétrole en baisse, transformation locale du manganèse : Quel cap pour l’économie gabonaise ?

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 Pétrole en baisse, transformation locale du manganèse : Quel cap pour l’économie gabonaise ?

  Ce vendredi 25 juillet 2025, les marchés pétroliers restent sous tension. Le Brent s’échange à 69,5 $ le baril, le WTI à 66,5 $. Une accalmie

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Ce vendredi 25 juillet 2025, les marchés pétroliers restent sous tension. Le Brent s’échange à 69,5 $ le baril, le WTI à 66,5 $. Une accalmie fragile, alors que les majors pétrolières mondiales voient leurs marges se réduire drastiquement. TotalEnergies, par exemple, enregistre une chute de près de 30 % de son résultat net au second trimestre, tandis que les géants du service pétrolier comme Schlumberger et Halliburton coupent dans leurs investissements.

Dans ce contexte, les économies dépendantes du pétrole, comme le Gabon, sont plus que jamais appelées à accélérer leur diversification.

🔧 Un signal fort vient du secteur minier : lors d’une rencontre entre le président de la République et le PDG du groupe français Eramet, un engagement a été pris pour transformer localement 2 millions de tonnes de manganèse d’ici 2029. Un pas concret vers plus de valeur ajoutée sur le territoire et moins d’exportations brutes.

📊 Si la Banque africaine de développement prévoit un ralentissement de la croissance du Gabon pour 2025-2026, les perspectives peuvent changer, à condition de structurer une économie plus robuste et moins tributaire des chocs pétroliers.

🟠 Le regard de Com d’Afrik

Ce moment marque un tournant historique pour le Gabon. Le temps du confort pétrolier s’effrite, laissant place à l’urgence d’une transition économique bien pensée.

La signature avec Eramet n’est pas simplement industrielle ; elle est stratégique et politique. Elle montre que la transformation locale est possible, que le modèle d’exportation brute peut — et doit — évoluer. Mais pour que cette dynamique soit durable, il faudra dépasser les annonces :
👉 Mettre en place une formation professionnelle adaptée aux nouveaux métiers industriels,
👉 Moderniser les infrastructures logistiques et énergétiques,
👉 Et surtout, proposer un cadre fiscal clair et incitatif pour les investisseurs à long terme.

La croissance ne viendra plus automatiquement du baril, mais de la capacité du pays à tirer pleinement profit de ses autres ressources stratégiques, du bois à l’agriculture en passant par les mines. C’est dans cette pluralité de leviers que se trouve le vrai moteur de résilience pour les années à venir.

 

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