PDG : exclusions, contestations et bataille de légitimité en pleine recomposition politique

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PDG : exclusions, contestations et bataille de légitimité en pleine recomposition politique

  Rien ne va plus au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Le 13 juillet 2025, cinq figures historiques ont été exclues définitivement du

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Rien ne va plus au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Le 13 juillet 2025, cinq figures historiques ont été exclues définitivement du parti pour « activités subversives » et défiance envers les instances officielles. Parmi elles : Ali Akbar Onanga Y’Obegue, ancien ministre et proche d’Ali Bongo, qui rejette catégoriquement la décision et revendique toujours la légitimité du secrétariat général.

Cette exclusion intervient alors que le PDG tente de se redéfinir après le retrait politique d’Ali Bongo Ondimba en septembre 2024. Pour le directoire provisoire, il s’agit de faire respecter la ligne issue du 13ᵉ congrès extraordinaire, dernière instance officielle reconnue. Les faits reprochés vont de l’usurpation de titres, à des prises de position publiques sans mandat, en passant par des soutiens à des candidatures dissidentes.

Mais les exclus, eux, dénoncent une dérive autoritaire, évoquent un bureau « illégal », et annoncent leur intention de contester la décision, y compris par voie judiciaire.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Cette crise interne au PDG révèle une fracture politique profonde : entre une direction provisoire soucieuse de préserver une unité de façade, et un courant dissident qui conteste la légitimité même du leadership actuel.

Plus qu’une simple affaire de discipline, cette situation questionne l’identité et l’avenir d’un parti longtemps hégémonique, aujourd’hui marginalisé et divisé. Si Ali Bongo, figure tutélaire du PDG, reste silencieux, son ombre plane encore sur la scène politique. La confusion sur son retrait, entretenue par ses anciens lieutenants, maintient un flou stratégique dont le parti peine à se défaire.

En toile de fond, une question essentielle : sous quelle bannière le PDG se présentera-t-il aux élections à venir ? Et qui, de ces deux camps, pourra revendiquer la marque, les structures et la légitimité politique du parti ? Le ministère de l’Intérieur, garant institutionnel, pourrait bientôt se retrouver arbitre d’une guerre de succession qui dépasse largement les murs du siège du parti.

 

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