Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) vient de franchir un seuil décisif dans sa crise interne. Le 11 juillet 2025, cinq de ses cadres de haut
Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) vient de franchir un seuil décisif dans sa crise interne. Le 11 juillet 2025, cinq de ses cadres de haut niveau ont été radiés pour « activités subversives » et remise en cause de l’autorité du directoire provisoire mis en place après le retrait d’Ali Bongo.
Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Francis Nkea Nzigue, Noé Mesmin Kondodo, Arthur Benga Djemé et Sylvestre Nzue Ntoutoume sont les noms de ceux désormais exclus du parti. Leurs prises de position publiques – jugées dissidentes, voire séditieuses – ont été interprétées comme une tentative d’imposer un courant parallèle, en rupture avec les résolutions du 13ᵉ congrès extraordinaire.
Le PDG justifie ces radiations par une volonté de préserver « l’unité » et la « cohérence stratégique » du parti, évoquant au passage une « atteinte à l’ordre public » et des « liens présumés avec l’adversaire politique ». Une ligne rouge vient d’être tracée : celle de la discipline sans concession.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ces exclusions ne sont pas de simples mesures disciplinaires : elles révèlent les fractures profondes qui traversent aujourd’hui un PDG en perte de repères, confronté à une redéfinition existentielle dans un paysage politique post-hégémonique.
Derrière la rigueur affichée se joue une guerre d’influence entre anciens barons, figures montantes, et nouvelles ambitions. La radiation de cadres historiques – certains proches de l’ancien régime – indique une volonté claire du directoire provisoire d’imposer une nouvelle orthodoxie politique.
Mais cette stratégie de verrouillage peut aussi fragiliser davantage le parti, en nourrissant une opposition interne latente. À l’heure où le PDG cherche à se repositionner dans une nouvelle ère politique, la question reste entière : pourra-t-il survivre à ses propres contradictions sans imploser ?
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