Ce 21 juillet 2025, les regards étaient tournés vers le siège du Parti démocratique gabonais (PDG), au quartier Louis, où devait se tenir une
Ce 21 juillet 2025, les regards étaient tournés vers le siège du Parti démocratique gabonais (PDG), au quartier Louis, où devait se tenir une réunion stratégique à l’initiative du camp resté fidèle à Ali Bongo Ondimba.
Après avoir repris la tête du parti et procédé à de nouvelles nominations, le président Ali Bongo, via son nouveau Secrétaire général adjoint 1, Arthur Benga Ndzeme, avait convoqué une réunion au siège actuellement occupé par le tandem Blaise Louembe – Angélique Ngoma.
Mais à leur arrivée, portail verrouillé : l’accès leur a été refusé.
« Le directoire illégal refuse au directoire légal de tenir une réunion au siège du parti », a dénoncé Benga Ndzeme devant la presse, accompagné d’un huissier de justice. La rencontre a été déplacée à Akanda, sans affrontement mais dans une ambiance de grande tension.
Dans le même temps, Angélique Ngoma et d’autres cadres du PDG « tendance Louembe » étaient bien présents dans les lieux, illustrant une fracture assumée au sein de l’appareil.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Ce qui s’est joué ce 21 juillet à Louis n’est pas une simple divergence de planning politique. C’est l’illustration d’une guerre de légitimité au sommet du plus ancien parti politique gabonais, aujourd’hui fragilisé comme jamais.
Le symbole est fort : des portes closes, un siège verrouillé, deux camps irréconciliables… et une base militante en suspens. Loin de l’unité prônée publiquement, le PDG se retrouve piégé entre l’héritage d’Ali Bongo et les ambitions d’une nouvelle garde déterminée à en redéfinir les contours.
Ce conflit interne révèle aussi une chose : le pouvoir symbolique du siège de Louis comme cœur historique de l’autorité politique du parti. En être exclu, c’est plus qu’un revers logistique : c’est une défaite symbolique dans la bataille de la légitimité.
Dans un contexte où le Gabon réinvente son paysage politique, le PDG risque l’effacement s’il ne parvient pas à trancher cette crise avec clarté, cohérence et respect des règles internes.
La question n’est plus de savoir qui a raison, mais s’il reste encore un avenir commun pour le PDG.
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