Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président béninois Patrice Talon a réaffirmé qu’il ne se représentera pas pour un troisième mandat,
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président béninois Patrice Talon a réaffirmé qu’il ne se représentera pas pour un troisième mandat, écartant toute ambiguïté sur la question. « Il n’y a même pas à poser la question », a-t-il déclaré, rappelant que la Constitution béninoise limite strictement le nombre de mandats présidentiels à deux. Une prise de position qui contraste avec la tendance observée dans certains pays africains où les chefs d’État modifient les textes pour prolonger leur règne.
Par ailleurs, le chef de l’État est revenu sur l’affaire Olivier Boko, son ancien proche collaborateur condamné pour complot contre l’État et corruption. Sans détour, Patrice Talon a qualifié Boko de « monstre » qu’il aurait lui-même façonné sans en prendre conscience. Un aveu lourd de sens, qui soulève des interrogations sur les dynamiques de pouvoir et de loyauté au sommet de l’État béninois.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
L’annonce de Patrice Talon sur son non-candidat à un troisième mandat est une déclaration forte dans un contexte africain où la question de l’alternance reste un défi majeur. Cependant, si ses intentions sont claires, l’avenir politique du Bénin post-Talon demeure une grande inconnue. Son refus de briguer un nouveau mandat ouvre la voie à une bataille de succession qui pourrait redéfinir l’équilibre politique du pays. Quant à l’affaire Olivier Boko, elle met en lumière la complexité des relations entre dirigeants et proches collaborateurs, posant une question essentielle : jusqu’où va la responsabilité d’un leader dans les actes de ceux qu’il a placés au sommet de l’État ?
COMMENTS