Avec 23 533 milliards FCFA de flux enregistrés via le mobile money dans l’espace UEMOA, les paiements digitaux s’imposent désormais comme la
Avec 23 533 milliards FCFA de flux enregistrés via le mobile money dans l’espace UEMOA, les paiements digitaux s’imposent désormais comme la colonne vertébrale de la finance africaine moderne. Bart Willems, Directeur Général du Groupe OMOA, souligne trois impératifs pour aller plus loin : innover, inclure et réguler.
En 2023, on comptait 209 millions de comptes de monnaie électronique dans l’UEMOA, contre 157 millions l’année précédente. Cette croissance spectaculaire témoigne de la capacité d’adaptation des populations et de l’efficacité des régulations mises en place par des institutions comme la BCEAO et la BEAC, qui ont permis d’encadrer l’innovation sans l’étouffer.
L’essor des systèmes interopérables, la montée en puissance de l’agency banking, les investissements dans l’infrastructure de paiement, la cybersécurité et la formation des talents locaux révèlent une dynamique collective en marche. L’inclusion financière n’est plus une utopie, mais une réalité mesurable — notamment en zones rurales.
Le regard de Com d’Afrik
En tant que média panafricain, Com d’Afrik salue l’ambition affichée par les acteurs du secteur financier africain. Cette révolution silencieuse du paiement numérique est bien plus qu’une transformation technologique : elle redéfinit l’accès à la dignité économique pour des millions d’individus. Le commerçant de quartier, l’agricultrice en zone enclavée, ou le jeune entrepreneur numérique : tous deviennent aujourd’hui acteurs du système grâce à un téléphone mobile.
Mais cette dynamique soulève aussi des questions essentielles : la dépendance aux infrastructures énergétiques instables, les fractures numériques persistantes, ou encore le manque d’éducation financière, notamment chez les populations les plus vulnérables.
Nous pensons que l’avenir du paiement en Afrique repose sur une approche inclusive, adaptée aux réalités locales, et construite dans un dialogue constant entre innovation privée et régulation publique. L’enjeu n’est pas uniquement économique : c’est aussi un combat pour l’autonomie, la transparence et la souveraineté des économies africaines.
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