Originaire de Bafoussam, dans l’Ouest du Cameroun, Ornella Djoukui, fondatrice de la maison de mode Kroskel, impose une vision audacieuse de
Originaire de Bafoussam, dans l’Ouest du Cameroun, Ornella Djoukui, fondatrice de la maison de mode Kroskel, impose une vision audacieuse de la création vestimentaire. À travers un travail artisanal exigeant et une esthétique haut de gamme, elle façonne des collections inspirées des phobies, des formes étranges et des souvenirs enfouis. Sa dernière collection, « Phobie et Dysmorphophobie », présentée à Paris, interroge nos peurs les plus intimes, à l’image des chenilles et des êtres difformes, qu’elle évoque également dans son documentaire À la recherche de la mémoire.
Sa démarche est celle d’une créatrice en quête de sens et d’impact, qui s’affranchit des codes classiques pour raconter une histoire profondément ancrée dans les imaginaires africains et universels.
📝 Le regard de Com d’Afrik
Ornella Djoukui incarne cette nouvelle vague de créateurs africains qui osent explorer des territoires inédits : ceux de la mémoire, de l’émotion, de la psyché. En liant esthétique, art et introspection, elle redéfinit les contours de la mode africaine contemporaine, loin des clichés folkloriques souvent attendus.
Cette approche narrative et conceptuelle de la mode, encore rare sur le continent, mérite d’être saluée. Elle témoigne du potentiel créatif africain dans le secteur du luxe et de l’expérimental. En plaçant les phobies et les dysmorphies au cœur de son œuvre, Ornella Djoukui prouve que la mode peut être un langage de l’invisible, un espace de catharsis et de réinvention de soi.
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