Oragroup face à un déficit record : une situation financière préoccupante

Les premiers signaux de l’année 2025 ne sont guère rassurants pour Oragroup. Le groupe bancaire panafricain, basé au Togo, enregistre un déficit qui ne cesse de se creuser, alors que de lourdes échéances de remboursement approchent. Malgré un léger répit obtenu fin 2024 grâce à un refinancement de dernière minute – salué par Fitch Ratings qui avait relevé la note du groupe – les chiffres du premier trimestre 2025 montrent un recul inquiétant des dépôts comme des crédits. Dirigé par Ferdinand Ngon Kemoum, Oragroup traverse une zone de turbulence financière qui interpelle, dans un secteur bancaire africain en pleine mutation et exposé à de nombreuses incertitudes économiques.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Ce que traverse Oragroup n’est pas un cas isolé, mais un révélateur des fragilités systémiques du secteur bancaire en Afrique de l’Ouest. La volatilité des marchés, la dépendance aux financements extérieurs et les pressions sur la liquidité exposent même les groupes les plus structurés à des cycles instables. À ce stade, Oragroup semble payer le prix d’un modèle de croissance agressif qui aurait manqué d’ancrage durable. La question est désormais de savoir si le groupe parviendra à redresser la barre ou s’il deviendra l’exemple-type d’un essoufflement stratégique. Une chose est sûre : la transparence et la réactivité seront essentielles pour restaurer la confiance.