Le 17 avril 2025, Olam International a officiellement annoncé la vente de l'intégralité de sa participation dans Arise Ports & Logistics (Aris
Le 17 avril 2025, Olam International a officiellement annoncé la vente de l’intégralité de sa participation dans Arise Ports & Logistics (Arise P&L) à la société d’investissement Equitane DMCC, basée à Dubaï. Le montant de la transaction s’élève à 175 millions de dollars US, soit près de 100 milliards FCFA, et porte sur 32,4 % du capital d’Arise P&L. L’opération devrait être finalisée avant le 31 décembre 2025, sous réserve des conditions habituelles.
Arise P&L, acteur clé dans les infrastructures portuaires et logistiques en Afrique de l’Ouest, possède notamment un port minéralier et un port de marchandises générales au Gabon, ainsi qu’un port de vrac en Côte d’Ivoire. Le retrait d’Olam marque un tournant stratégique pour le groupe singapourien qui poursuit une recentrage de ses activités vers l’agriculture et l’agroalimentaire.
Cette cession s’inscrit dans un processus plus large de rationalisation : en février 2025, Olam avait déjà vendu sa division Olam Agri pour 2,6 milliards de dollars. Désormais, le groupe prévoit un investissement de 500 millions de dollars dans Olam Food Ingredients et prépare une introduction en bourse de cette entité.
À noter que cette vente s’est réalisée avec une plus-value de 11 millions de dollars, la valeur comptable de la participation étant estimée à 164 millions de dollars fin 2024. Un signal positif pour la santé financière du groupe en pleine restructuration.
✍🏾 Le regard de Com d’Afrik
Le retrait d’Olam d’Arise P&L peut être interprété comme un réajustement stratégique logique, mais il soulève aussi des interrogations sur l’avenir des infrastructures clés qu’il laisse derrière lui, notamment au Gabon. Arise P&L, dont les ports jouent un rôle structurant dans l’économie sous-régionale, reste un levier de développement logistique crucial.
Cette transaction pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique de gestion, sous l’égide d’un acteur d’investissement international. Cependant, la nature et les intentions réelles du repreneur, Equitane DMCC, restent à clarifier pour les observateurs africains, soucieux de préserver l’indépendance stratégique de leurs infrastructures.
Dans un contexte où l’Afrique cherche à renforcer sa souveraineté économique, cette vente met en lumière une problématique centrale : comment allier attractivité des investissements étrangers et maîtrise locale des outils de développement ? Le défi est posé.
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